les millésimes
Génération après génération, les équipes de Château Palmer ont consacré leur talent, leur intelligence et leur savoir-faire à saisir les subtilités de ce terroir légendaire. Les millésimes mythiques de Palmer en sont la preuve, le reflet.
2023
2023
Le jugement premier.
assemblage
chateau palmer
Merlot 46%
Cabernet sauvignon 50%
Petit verdot 4%
alter ego
Merlot 43%
Cabernet sauvignon 53%
Petit verdot 4%
Dates de vendanges
Du 11 septembre au 5 octobre 2023
rendements
Les millésimes se suivent et ne se ressemblent décidément pas. Sous un ciel illisible, une interprétation fine et intime du lieu aura fait basculer 2023 à la table des grands Palmer.
Au terme d’un hiver relativement frais et arrosé, les Merlots débourrent sur la dernière semaine de mars. La nuit du 4 avril, un épisode de gel sans impact lance un printemps instable, tiède et humide, qui exacerbe la dynamique végétative de la plante. Vigilance et expérience sont clés pour contenir la pression cryptogamique qui s’ensuit. La vigne est en fleur du 31 mai au 5 juin, dans un contexte sec et solaire. Si la pousse se poursuit, le potentiel de récolte est alors très prometteur.
Juin ouvre un été paradoxal, chaud et voilé. La mi-véraison est atteinte le 25 juillet pour nos Merlots, trois jours plus tard pour les Cabernets. Un ciel d’août maussade fait craindre pour le potentiel qualitatif de la future récolte. Puis le match bascule. Un premier épisode caniculaire s’installe du 17 au 24 août, stoppant net la croissance du végétal et favorisant la maturité des fruits. Il est suivi dix jours plus tard d’un second épisode, éprouvant mais salutaire pour la concentration des raisins.
La vendange est lancée le 11 septembre avec des Merlots parfumés, dotés de tanins en majesté. Dans un contexte orageux, elle est suspendue sept jours, permettant aux Cabernets d’être récoltés sous une arrière-saison idéale. Les fruits respirent l’harmonie, les tanins la maturité. Au chai, les assemblages sont finalisés en décembre. Sous un ciel imprévisible, ce millésime 2023, empreint d’une belle fraîcheur aromatique, promet des vins tout en maîtrise harmonique, cultivant leur velours si singulier.
2022
2022
Une force tellurique.
assemblage
chateau palmer
Merlot 45%
Cabernet sauvignon 51%
Petit verdot 4%
alter ego
Merlot 51%
Cabernet sauvignon 43%
Petit verdot 6%
Dates de vendanges
Du 7 septembre au 5 octobre 2022
rendements
Quand nous nous attendions à un effet climatique emportant tout sur son passage, le terroir est resté maître dans l’expression de la complexité de nos vins.
Après une fin d’automne humide, c’est un hiver modérément arrosé qui souffle le doux et le froid sur le vignoble. Le millésime est lancé le 22 mars, par un débourrement homogène de nos merlots. Du 2 au 5 avril, le printemps s’ouvre sur une série de gelées noires plus précoces qu’en 2021, qui gardent un impact limité sur la croissance de la vigne et la suite du cycle végétatif. La tendance solaire du millésime s’affirme dès le mois de mai, avec une floraison rapide à partir du 18, dans un contexte chaud et sec.
Fin juin, des orages salutaires interrompent une première vague de chaleur, prélude à un été caniculaire sans aucune pluie significative jusqu’à la mi-août. La pression mildiou est désamorcée, le déficit hydrique s’installe. Entravées dans leur croissance, les premières baies vérées sont visibles début juillet. Avec des pics au-delà des 40°C entre le 11 et le 18 juillet, nos plus jeunes vignes souffrent. Les pluies de la mi-août sont bénéfiques, et la maturation se termine dans des conditions toujours chaudes.
Les vendanges sont sonnées le 7 septembre pour une course de fond d'un mois. Avec un poids de cent baies diminué d’un quart, les pellicules recèlent une imposante trame tannique. Sur une maturité phénolique aboutie, la fermentation est fluide et l'équilibre miraculeux. Preuve de la grande lisibilité du terroir de Palmer, l’assemblage coule de source en deux séances, fin novembre. Né sous des auspices contrastés, ce millésime 2022 porte en lui la promesse de vins puissants, d’un grain précis, où l’harmonie tient plus que jamais son rang.
2021
2021
Le temps et la mesure.
assemblage
chateau palmer
Merlot 56%
Cabernet sauvignon 41%
Petit verdot 3%
alter ego
Merlot 32%
Cabernet sauvignon 60%
Petit verdot 8%
Dates de vendanges
Du 24 septembre au 15 octobre 2021
rendements
Dans un contexte de folle croissance de la vigne, un beau mois de septembre nous a permis de vendanger des raisins pleins de promesses. 2021 est un millésime où le talent d'une équipe a su faire la différence, démontrant toute la passion et la cohésion d’un collectif.
Si janvier laisse augurer d’un hiver froid, février se place sous des auspices doux et des pluies nourries. Le retour à un temps sec favorise un débourrement homogène de la vigne. Les gelées printanières d’avril-mai freinent la vigne dans sa croissance. La floraison démarre le 28 mai, dans un climat chaud et sec. Quelques cas de coulure sont à déplorer sur nos merlots les plus précoces. Marqué par la pluie et une hausse brusque des températures, juin déclenche une véritable explosion végétative. Née d’un orage diluvien le 19 juin, la pression mildiou nous impose une grande vigilance.
Un été en demi-teinte jusqu’au 15 août exacerbe la croissance du végétal, faisant craindre un manque de concentration des baies. Fin août, début septembre, quatre semaines d’un temps sec installent une tension hydrique salvatrice. Le processus de maturation reprend son cours normal, à temps pour les vendanges. Sous la menace du botrytis, la récolte des merlots démarre le 24 septembre, celle des cabernets s’achève le 15 octobre. En dépit de rendements plus modestes qu’attendus, la vendange est saine, les raisins mûrs, la dégustation révèle un grain de tanin de toute finesse.
Finalisés début décembre, les assemblages traduisent une lecture toujours plus limpide du parcellaire de Château Palmer. 2021 livre des vins d’une belle plénitude, tout en mesure et en équilibre, qui nous rappellent les millésimes du siècle dernier.
2020
2020
Un beau paradoxe.
assemblage
chateau palmer
Merlot 48%
Cabernet sauvignon 48%
Petit verdot 4%
alter ego
Merlot 46%
Cabernet sauvignon 50%
Petit verdot 4%
Dates de vendanges
Du 15 au 29 septembre 2020
rendements
Au cours de cette année si particulière, le temps s’est comme suspendu, nous obligeant à l’essentiel : la culture de la vigne, l’écoute de notre environnement. Dans la foulée d’un 2018 hors norme et d’un 2019 de pure élégance, 2020 complète, avec race et volupté, une trilogie d’exception.
Avec près de deux semaines d’avance, le débourrement de la vigne lance fin février un millésime d’une grande précocité. Les pluies abondantes de mars compliquent le travail des sols et enchaînent sur un printemps humide et doux, propice à une pression mildiou exacerbée. Sur avril et mai, une attention redoublée est portée au vignoble pour maintenir notre cap agricole. A la mi-mai, le retour à des conditions sèches et chaudes font le lit d’une floraison idéale. En juin, la tendance estivale se confirme et s’installe durablement.
La véraison se déclenche fin juillet dans un contexte solaire, permettant une synthèse précoce des polyphénols. Si août, avec ses épisodes caniculaires, met la vigne sous forte tension hydrique, des orages offrent une respiration bienvenue : les baies de merlot se gorgent tandis que les cabernets, plus tardifs, temporisent. Le retour à un temps sec favorise la concentration des tanins. Les vendanges sont sonnées le 15 septembre, les merlots récoltés à la fraîcheur de l’aurore, les cabernets entre les gouttes d’averses orageuses.
Au cuvier, les fermentations se déroulent sereinement et les assemblages sont bouclés en deux séances à la mi-novembre, en grande partie à l’écoulage. Marqué favorablement par le climat, le millésime 2020 touche du doigt 2018 en termes de structure : des merlots solaires, des cabernets fins et puissants, un terroir d’une belle évidence.
2019
2019
À l’école de la nature.
assemblage
chateau palmer
Merlot 43%
Cabernet sauvignon 53%
Petit verdot 4%
alter ego
Merlot 51%
Cabernet sauvignon 40%
Petit verdot 9%
Dates de vendanges
Du 19 septembre au 11 octobre 2019
rendements
Les merlots donnent naissance à des vins pleins de puissance, d’exubérance et de chair. Les cabernets, font preuve de plus de retenue, produisant des vins d’une rare distinction. Une combinaison unique, qui inscrit 2019 dans le cercle restreint des millésimes d’exception à Palmer.
Si janvier a été marqué par quelques journées de grand froid, l’hiver se montre relativement doux. Les précipitations sont modérées, mais permettent de recharger les réserves utiles des sols. Avec près d’une semaine d’avance, le débourrement de la vigne se déroule de manière régulière et homogène. Le printemps, frais et pluvieux, nous impose une grande précision dans la conduite du vignoble. Malgré une météo capricieuse, la floraison laisse présager d’une belle récolte. Fin juin, les conditions climatiques changent radicalement. Un temps chaud et sec s’installe durablement.
Deux épisodes caniculaires en juin et juillet sont sans conséquence. Les faibles précipitations estivales favorisent l’accumulation de polyphénols dans les baies. La véraison se déroule dans d’excellentes conditions et, mi-août, les perspectives d’un beau millésime se précisent. Nous commençons à récolter les merlots le 19 septembre. Les baies sont aromatiques et chargées en sucre. Les vendanges se poursuivent et nous entrons dans l’automne sous de fines pluies régulières qui font baisser les degrés potentiels des cabernets. Elles s’achèvent le 11 octobre. Au cuvier, les merlots brillent par leur exubérance. Les cabernets sauvignons et les petits verdots montrent, quant à eux, une finesse remarquable.
Alter Ego comme Château Palmer expriment une pureté et une clarté aromatique rarement perçues dans un millésime d’abondance. Ces vins ne trichent pas, ils sont remarquablement fidèles à leur terroir.
2018
2018
Millésime hors-norme.
assemblage
chateau palmer
Merlot 40%
Cabernet sauvignon 53%
Petit verdot 7%
alter ego
Dates de vendanges
Du 13 septembre au 15 octobre 2018
rendements
Du jamais vu. De décembre à juillet, les pluies incessantes font le nid du mildiou. Durant l’été, la vigne concentre son énergie sur les grappes restantes. Leur puissance s'avère exceptionnelle. Au chai, une décision inédite en découle : tous les lots entrent dans l’assemblage du grand vin…
Un hiver pluvieux accompagne la vigne en dormance, chargeant les sols en eau et provoquant un débourrement tardif. Malgré nos soins, les pluies continues du printemps, combinées à des températures très douces, entrainent un développement du mildiou d’une virulence impressionnante. Notre chef de culture ne se rappelle alors pas avoir connu des conditions aussi propices à son développement. Fort heureusement, la météo change ensuite du tout au tout.
L’été est chaud, sec, réparateur. La véraison commence début août et permet de rattraper le retard de débourrement. Sur août-septembre, l’ensoleillement est idéal, les nuits sont fraîches, et nous ne voyons pas une goutte de pluie. Autant de facteurs qui permettent d’atteindre une maturité exceptionnelle. Du fait du faible rendement, la vigne concentre toute son énergie sur les grappes qui restent. Il en ressort une concentration tannique et aromatique jamais vue dans l’histoire de la propriété. Les vendanges commencent le 13 septembre. Le tri s’avère primordial.
Les dégustations quotidiennes pendant les vinifications confirment le potentiel qualitatif incroyable de cette récolte. Les lots sont tous d’une puissance et d’une concentration extraordinaires, et nous amènent à prendre une décision inédite : ils rentreront tous dans l’assemblage final du grand vin. Un millésime qui va incontestablement s’inscrire dans l’histoire de Château Palmer…
2017
2017
Sous l'influence du fleuve.
assemblage
chateau palmer
Merlot 54%
Cabernet sauvignon 42%
Petit verdot 4%
alter ego
Merlot 53%
Cabernet sauvignon 41%
Petit verdot 6%
Dates de vendanges
Du 13 septembre au 5 octobre 2017
rendements
Terroir en vue. Après un départ optimal de la végétation, des gels tardifs jettent le doute. Le fleuve fait heureusement rempart. Suivent d’excellentes conditions climatiques. Au chai, la typicité de chaque parcelle nous guide. Les vins en ressortent précis, fidèles à eux-mêmes.
L’hiver doux et sec provoque un départ précoce de la végétation. De fin mars à mi-avril, les bourgeons se développent dans des conditions optimales. Malheureusement, la région bordelaise connaît un épisode de gel d’une rare intensité les nuits des 27 et 28 avril. Le fleuve, véritable protecteur thermique, préserve l’essentiel du vignoble de Château Palmer. Les excellentes conditions climatiques de la fin du mois de mai facilitent ensuite la floraison et laissent augurer d’une belle récolte.
Au début de l’été, des épisodes pluvieux permettent d’appréhender avec tranquillité la période estivale, mais retardent légèrement l’arrêt de croissance végétatif de la vigne. La véraison se déroule dans de bonnes conditions au début du mois d’août. Les pluies de septembre accélèrent l’évolution des pellicules. Nous commençons les vendanges le 20 avec de très beaux merlots, puis continuons avec les cabernets sauvignons et les petits verdots. Dès le début des vinifications, les conditions du millésime, associées à notre conduite du vignoble respectueuse des terroirs, nous permettent d’avoir une grande lisibilité de l’expression de nos parcelles.
Une fois n’est pas coutume, nous réalisons en grande partie les assemblages d’Alter Ego et de Château Palmer dès les écoulages et avant les fermentations malolactiques. Le millésime 2017 est précis, sans excès. Les tanins caressants et la profondeur aromatique laissent présager une belle longévité.
2016
2016
L'équilibre est dans la nature.
assemblage
chateau palmer
Merlot 47%
Cabernet sauvignon 47%
Petit verdot 6%
alter ego
Merlot 40%
Cabernet sauvignon 48%
Petit verdot 12%
Dates de vendanges
Du 3 au 18 octobre 2016
rendements
Détonnant. Malgré un hiver doux, un printemps humide, un été modérément chaud et des vendanges (très) tardives, la qualité des raisins se révèle extraordinaire. Ces tannins puissants et mûrs, le chai les sublime. Au final, un équilibre à part. Celui d’une charpente de velours.
L’hiver est très doux et la vigne est en avance d’une semaine. Son développement reste modéré car les températures sont fraîches et humides. Ces conditions deviennent un terrain extrêmement favorable au développement du mildiou. On constate qu’il est tombé 130 mm de pluie en à peine un mois ! Jamais depuis que le domaine est conduit en biodynamie, nous n’avons eu une telle pression. Mais grâce à un travail acharné et à l’implication totale des vignerons, nous parvenons à relever le défi.
Par chance, la floraison se déroule dans des conditions optimales la semaine du 6 juin. L’été arrive enfin avec des températures modérées et sans pluie. Cela nous fait craindre quelques situations de blocage sur les sols les plus sensibles. Fort heureusement, une pluie salvatrice redonne le sourire à toute l’équipe. Les vendanges, qui commencent le 3 octobre, marquent ainsi un des départs les plus tardifs de l’histoire de la propriété. La récolte est modeste mais l’intensité aromatique des raisins est extraordinaire. Les tanins sont puissants et parfaitement mûrs, ce qui nous invite à choisir une extraction soutenue.
À l’issue des premiers mois d’élevage, l’équilibre de nos deux vins diffère significativement de celui des grands millésimes précédents : un degré d’alcool des plus classiques laisse la part belle à une structure tannique tout à fait exceptionnelle. Le velouté des vins de Château Palmer est plus que jamais notre signe distinctif.
2015
2015
La suite d'une belle lignée.
assemblage
chateau palmer
Merlot 44%
Cabernet sauvignon 50%
Petit verdot 6%
alter ego
Merlot 52%
Cabernet sauvignon 42%
Petit verdot 6%
Dates de vendanges
Du 15 septembre au 7 octobre 2015
rendements
À la fois extravagant et parfaitement ciselé, Château Palmer 2015 est l’archétype de la suavité dont les vins de la propriété savent faire preuve. Ouvert et expressif, ce vin de longue garde sait se faire apprécier dès maintenant.
2015 sait plus qu’honorer par sa qualité le chiffre 5. Le début du cycle végétatif de la vigne est marqué par une climatologie relativement sèche. La croissance végétative est des plus régulières et les conditions de floraison sont optimales. Les précipitations qui suivent la fécondation des fleurs permettent une bonne croissance des baies. Dès la fin du mois de juin, les températures grimpent et le temps sec s’installe, favorisant un arrêt de croissance végétative précoce, un épaississement des pellicules, une concentration des tanins et une évolution rapide des pépins.
Fin juillet, on observe alors une succession d’épisodes pluvieux d’intensité modérée. Ces précipitations ont pour effet de débloquer la véraison et de développer les baies qui atteignent une taille plus classique. En septembre, les conditions météorologiques sont très favorables. Nous donnons le départ des vendanges le 22 septembre. Les merlots sont magnifiques, d’une grande richesse et d’une très belle maturité. Les cabernets sauvignons et les petits verdots suivent ensuite, et sont tout aussi prometteurs. Nous terminons ces vendanges le 7 octobre.
Le degré alcoolique, relativement élevé en 2015, est équilibré par une structure tannique dense et ne présentant aucune rusticité, grâce à la parfaite maturité phénolique obtenue dans les pellicules et les pépins. Ce remarquable équilibre inscrira 2015 dans la lignée des derniers grands millésimes, tels que 2010, 2009 et 2005.
2014
2014
Le vin du bicentenaire.
assemblage
chateau palmer
Merlot 45%
Cabernet sauvignon 49%
Petit verdot 6%
alter ego
Merlot 52%
Cabernet sauvignon 35%
Petit verdot 13%
Dates de vendanges
Du 22 septembre au 14 octobre 2014
rendements
Et si la biodynamie nous rapprochait de notre terroir ? Deux-cents ans après l’acquisition du domaine par le Major Général Charles Palmer, le millésime 2014 répond simplement à cette question : son énergie intègre magnifiquement l’élevage et libère fruit et minéralité.
En 2014, les vendanges s’achèvent le 14 octobre sous un soleil radieux qui nous accompagne durant tout le mois de septembre. L’hiver, dignement arrosé, permet aux sols de la propriété de renouveler leur réserve en eau. Au printemps, la floraison se déroule bien. À ce stade, les espoirs sont grands quant à la qualité de ce nouveau millésime. Mais dès juillet, le temps se montre instable et les vignes se concentrent sur leur beau feuillage, au détriment de leurs raisins. En août, la véraison traîne, les baies grossissent…
Heureusement, les conditions climatiques extraordinaires du mois de septembre modifient peu à peu le profil du millésime. La taille des baies diminue ; les teneurs en sucres, en anthocyanes et en tanins augmentent. Une première parcelle de merlot est vendangée le 22 septembre. La météo permet de ramasser les raisins à parfaite maturité et sans pression botrytis. Au cuvier, l’innovation est à l’honneur, puisqu’après deux ans d’expérimentation sur la réduction des doses de soufre dans nos vins, nous décidons de ne plus sulfiter la vendange et de laisser le raisin exprimer immédiatement sa complexité.
À ce stade les vins reflètent admirablement la belle diversité du parcellaire de la propriété. Chaque personnalité trouve à s’exprimer dans ces deux assemblages. Un voile s’est levé. Sans doute l’un des premiers résultats visibles de notre approche biodynamique.
2013
2013
L'art de l'assemblage.
assemblage
chateau palmer
Merlot 49%
Cabernet sauvignon 51%
alter ego
Merlot 46%
Cabernet sauvignon 46%
Petit verdot 8%
Dates de vendanges
Du 27 septembre au 11 octobre 2013
rendements
Jamais nos vignerons n’avaient connu hiver aussi humide. S’ensuivent des vendanges tardives, menées à la hâte, et la crainte de tanins rustiques. Un travail de vinification attentionné évite cet écueil. Au final, seul un tiers de la récolte est retenu dans l’assemblage final…
L’hiver 2013 reste dans les mémoires comme l’un des plus humides de ces dernières années, compliquant significativement les conditions de travail. On observe en début de saison un retard d’une dizaine de jours par rapport au millésime 2012, déjà tardif. En mai, la pluie provoque une forte coulure sur nos vieux merlots et cabernets. La pression mildiou est virulente. L’été, plutôt favorable démarre par un mois de juillet chaud. Néanmoins, la vigne conserve son retard.
Malheureusement, en septembre, pluie, humidité et températures élevées sont notre quotidien. Le 27 septembre sonne la vendange des merlots, si importants pour l’identité de nos vins. Ils sont ramassés à temps et présentent un niveau de maturité phénolique et aromatique supérieur à nos attentes. Nous poursuivons la récolte des petits verdots et des cabernets sauvignons sur un rythme soutenu. Lors des vinifications, nous menons le travail des marcs avec beaucoup de douceur pour éviter l’extraction de tanins potentiellement rustiques.
Nous réussissons ainsi à préserver le soyeux et le velouté qui caractérisent l’identité de nos vins. Pour trouver la bonne formule de ce millésime difficile, plusieurs séances de dégustation alimentées de nombreux débats sont nécessaires. Finalement, un tiers de la production seulement est retenu dans l’assemblage final. Un grand vin est affaire d’équilibre. Château Palmer 2013 nous le rappelle en jouant subtilement sur un style atypique.
2012
2012
Un équilibre entre ciel et soleil.
assemblage
chateau palmer
Merlot 48%
Cabernet sauvignon 46%
Petit verdot 6%
alter ego
Merlot 51%
Cabernet sauvignon 40%
Petit verdot 9%
Dates de vendanges
Du 27 septembre au 15 octobre 2012
rendements
Trois temps : pluies de printemps, soleil d’été et humidité de rentrée. Deux caractères : d’un côté, des merlots exubérants ; de l’autre, des cabernets sauvignons aussi droits que précis. Deux millésimes en un : un mariage heureux pour des vins tout en harmonie.
Le millésime est caractérisé par un contraste singulier entre printemps, été et début d’automne. La météo humide et fraîche d’avril à juin engendre un débourrement tardif et hétérogène. La floraison présente les mêmes caractéristiques. Elle se déroule dans un contexte peu favorable, provoquant une forte coulure sur nos plus vieux merlots. La pression des maladies cryptogamiques est forte et demande une attention permanente.
Le climat estival change ensuite du tout au tout. À partir de fin juin, le soleil brille et les températures remontent. La véraison démarre le 23 juillet et confirme un millésime tardif. Il ne pleut quasiment pas en août ni pendant la majorité de septembre. La contrainte hydrique et azotée permet à la vigne d’orienter son énergie vers la synthèse des composés phénoliques et de produire ainsi des raisins de qualité. Le temps s’inverse à nouveau lors de la dernière semaine de septembre. Les vendanges se déroulent du 1er au 15 octobre, sans interruption et dans des conditions intenses et humides. La pression du botrytis est constante. Cependant, les faibles rendements contribuent à maintenir des conditions saines autour des grappes.
Les merlots, riches et exubérants, nous rappellent les très beaux millésimes des années 2008 à 2010. Les cabernets sauvignons sont droits et précis. Ce mariage atypique met harmonieusement en avant l’onctuosité, la délicatesse et la subtilité des vins de Château Palmer.
2011
2011
L'œuvre du temps.
assemblage
chateau palmer
Merlot 55%
Cabernet sauvignon 45%
alter ego
Merlot 48%
Cabernet sauvignon 37%
Petit verdot 15%
Dates de vendanges
Du 7 au 29 septembre 2011
rendements
Un demi-siècle après le légendaire millésime 1961, ce vin se distingue à son tour par de très faibles rendements. Grêles puis fortes chaleurs de juin obligent. Résultat ? Une concentration aussi belle qu’inattendue laissant augurer une grande capacité d’évolution…
Dans un contexte exceptionnellement chaud et sec, la vigne débourre en fanfare, avec trois semaines d’avance sur son calendrier végétatif. Les premières fleurs illuminent le vignoble dès le 10 mai. L’absence de pluie accentue le stress hydrique précoce, et nous constatons quelques cas de coulure sur nos vieux merlots. Le 4 juin, tandis que les baies sont déjà formées, un orage de grêle s’abat sur le vignoble et détruit la moitié de la récolte. Touchée dans sa chair et son fruit, la vigne entre en stupeur.
Après dix jours d’arrêt, elle compense, buissonnante, dans un contexte sec et solaire, multipliant les pampres et les entrecœurs. La saison estivale débute sous un soleil cuisant. Les 26 et 27 juin se révéleront être les deux journées les plus chaudes de l’année, avec un pic à 38,8°C à l’ombre. Les jeunes baies souffrent. Certaines d’entre elles, notamment sur les parcelles les plus exposées, brûlent sur pied. Cet échaudage engendre une nouvelle diminution quantitative du millésime.
Mi-juillet, le climat se tempère : les températures baissent, la vigne se redresse. La véraison se déroule dans de très bonnes conditions. Des pluies fines ont décalé d’une dizaine de jours le début des vendanges, qui débutent finalement le 7 septembre, sous un soleil fidèle et dans un climat serein. Arrivés à maturité malgré un cycle très précoce, merlots et cabernets affichent une acidité franche et une concentration de tanins précis, garants d’une formidable capacité d’évolution de ce millésime.
2010
2010
Un sentiment de plénitude.
assemblage
chateau palmer
Merlot 54%
Cabernet sauvignon 40%
Petit verdot 6%
alter ego
Merlot 49%
Cabernet sauvignon 51%
Dates de vendanges
Du 22 septembre au 20 octobre 2010
rendements
Face à ce monument, nous restons intimidés. Rarement les raisins vendangés nous auront procuré autant de plaisir. Complexité, profondeur, touché de bouche envoûtant sont les caractéristiques principales de cet immense millésime. 2010 ira très loin dans le temps…
2010 est un millésime aux fondations solides. Qualitativement, il connaît des conditions climatiques exceptionnellement favorables. Après un démarrage tardif de la végétation qui préserve la vigne des gelées printanières, le débourrement se déroule de façon très homogène en avril. Fin mai, le potentiel quantitatif s’annonce excellent. La fécondation est perturbée par une période froide et pluvieuse en juin, qui provoque une floraison très étalée puis une forte coulure, réduisant le volume espéré.
Les très belles conditions du mois de juillet, alternant des journées ensoleillées à des nuits fraîches, se poursuivent sans interruption jusqu’à la fin des vendanges. 2010 se caractérise également par un déficit hydrique, qui s’accentue régulièrement tout au long de l’été. Ce phénomène a pour effet des baies très petites avec une richesse aromatique et une préservation de l’acidité étonnantes. Quelques millimètres de pluies salvatrices lors de la deuxième semaine de septembre accélèrent la maturation des pellicules.
Dans ces conditions particulièrement favorables, nous prenons notre temps pour vendanger chaque parcelle à son optimum : les vendanges sont les plus longues de l’histoire récente de Château Palmer. La précision des choix de maturité et la maîtrise fine des extractions permettent de dompter la force et la puissance de ce millésime : un diamant minutieusement taillé dont le temps laisse s’exprimer toute la délicatesse.
2009
2009
Un charme irrésistible.
assemblage
chateau palmer
Merlot 52%
Cabernet sauvignon 41%
Petit verdot 7%
alter ego
Merlot 51%
Cabernet sauvignon 49%
Dates de vendanges
Du 23 septembre au 14 octobre 2009
rendements
2009 est vraiment un millésime de volupté et de charme, tout en chaleur et en maturité, en puissance et en douceur à la fois. De quoi multiplier les qualificatifs ! Quand on parle du velours, du taffetas qui caractérise les vins de Palmer, on y est…
Le printemps humide et frais provoque un débourrement tardif et des débuts végétatifs plutôt poussifs. À partir de juin, les conditions sont très clémentes. La floraison se déroule vite et bien sous un climat sec et ensoleillé. Un été sans excès bénéficie de pluies éparses et modérées. Selon les terroirs, l’alimentation hydrique devient contraignante : les vignes souffrent, les baies se concentrent et le potentiel de qualité s’annonce excellent.
Début septembre, les pellicules sont encore épaisses et les tanins demandent à s’affiner. Le beau temps nous permet de goûter leur évolution et de patienter jusqu’à l’obtention d’une texture veloutée. Nous donnons le signal des vendanges le 23 septembre sur les merlots les plus précoces. Les raisins sont parfaitement mûrs et sains, savoureux et concentrés. Cependant, ils arrivent au chai à des températures un peu plus élevées qu’à l’accoutumée. Il est nécessaire de refroidir la vendange afin d’assurer une parfaite maîtrise des températures de fermentation. Ces efforts sont encouragés et récompensés par la très grande qualité des dégustations quotidiennes où nous restons stupéfaits devant la fraîcheur, la densité et la finesse de nos lots.
C’est un millésime de terroir, dans lequel chaque parcelle s’exprime pleinement, contribuant ainsi à des assemblages d’une grande complexité. Velouté, fruits mûrs et épices rares le caractérisent superbement et le sublimeront encore au fil du temps.
2008
2008
Le domaine de l'intime.
assemblage
chateau palmer
Merlot 51%
Cabernet sauvignon 41%
Petit verdot 8%
alter ego
Merlot 52%
Cabernet sauvignon 48%
Dates de vendanges
Du 29 septembre au 17 octobre 2008
rendements
Millésime qui revient de loin, 2008 explique parfaitement les fondements de l’identité de Château Palmer : un équilibre gustatif où la place des tanins fins est prépondérante, et une palette aromatique riche qui s’épanouit avec le temps.
Le caractère remarquablement tardif des vendanges de ce millésime est le résultat d’un cycle végétatif bouleversé par des conditions climatiques difficiles. Après une fin d’hiver douce et sèche, le débourrement a été retardé par le temps froid qui s’est installé de mi mars à fin avril. Le mois de mai très pluvieux s’est achevé sur un orage de grêle qui a touché le Sud du Médoc, et quelques parcelles de Château Palmer, ajoutant au stress subi par la vigne. La floraison s’est faite en juin dans un climat frais et pluvieux. Il en a résulté une coulure importante, en particulier sur nos vieux merlots. La pression du mildiou a par ailleurs été constante cette année.
La météorologie du mois de juillet joue un rôle essentiel pour la synthèse des polyphénols ; or juillet a été globalement très beau. L’été a bien démarré dès le 20 juin, et une longue période de beau temps, relativement sec, a duré jusqu’au 10 août. Le temps moins favorable qui a suivi sur le reste du mois d’août l’a quelque peu fait oublié, et ce d’autant plus qu’il a fallu lutter contre la pression des maladies. À partir du 14 septembre, le vent du nord s’est installé, et avec lui un temps sec et très beau. Le vent a séché les petits foyers de botrytis qui commençaient à nous inquiéter. Nous avons pu attendre que les maturités les plus tardives se complètent, sans inquiétude sanitaire majeure.
Ce millésime revient de loin ! D’une belle profondeur, et caractérisés par une finesse remarquable, les vins expriment magnifiquement le terroir de Château Palmer dans ce millésime ressuscité !
2007
2007
Le fruit de l'exigence.
assemblage
chateau palmer
Merlot 49%
Cabernet sauvignon 44%
Petit verdot 7%
alter ego
Merlot 60%
Cabernet sauvignon 40%
Dates de vendanges
Du 18 septembre au 12 octobre 2007
rendements
Un temps frais et pluvieux d’avril à août. Derrière cette météo, des gestes précis. En l’occurrence, l’éclaircissage et l’effeuillage de la vigne pour que les raisins prennent le soleil, à pleine peau. Résultat ? Des arômes de fruits frais et de belles surprises.
Un mois d’avril exceptionnellement chaud et sec donne à la vigne dix jours d’avance sur son cycle normal. Mais dès la fin avril et jusqu’à la fin août, un climat globalement frais et humide s’installe. Un peu hétérogène, la floraison démarre par beau temps mais s’étale en raison du temps pluvieux et frais qui suit. Une pression forte et constante du mildiou nous inquiète pendant toute la maturation des raisins.
Dès la mi-juin et en juillet, nous avons réalisé des travaux d’échardage et d’éclaircissage au vignoble qui ont permis de maintenir une bonne aération des grappes. La persistance d’un climat frais fin juillet nous a conduit à procéder à un effeuillage minutieux de la zone des grappes sur la majorité du vignoble afin que le raisin puisse profiter au maximum du soleil. Fin août, lors de nos premières dégustations de baies, les raisins montrent déjà un très beau potentiel aromatique.
Dès les premiers jours de septembre, un vent d’est a accéléré la concentration et la maturation permettant de vendanger les premières parcelles de merlot le 18 septembre après trois semaines de beau temps, frais le matin doux et ensoleillé l’après-midi. De jolis raisins entrent au cuvier. De jolis vins, d’une vitalité surprenante, en résultent.
2006
2006
Ciel changeant, vin fidèle.
assemblage
chateau palmer
Merlot 44%
Cabernet sauvignon 56%
alter ego
Merlot 41%
Cabernet sauvignon 53%
Petit verdot 6%
Dates de vendanges
Du 19 septembre au 8 octobre 2006
rendements
À cache-cache avec une météo inconstante, les grands terroirs s’en tirent bien. Entre sécheresse et pluies, la croissance de la vigne puis de ses raisins a pu s’opérer dans des conditions suffisamment bonnes pour que le style trouve à s’exprimer.
2006 est une année globalement chaude et sèche, marquée par des fluctuations climatiques brutales. Après un débourrement tardif fin mars, la floraison se déroule sans encombre par un temps beau et frais. À partir de mi-juin jusqu’à fin juillet, les températures sont caniculaires. Ce temps chaud et sec est fort heureusement entrecoupé de courtes pluies d’orages. Dans ces conditions, la véraison est précoce, pratiquement terminée à la fin du mois de juillet.
En août, c’est un revirement brutal. Le temps frais et pluvieux ralentit l’évolution de la maturité, conduisant à réaliser d’importants travaux en vert. Les précipitations d’août entretiennent une pression importante des maladies qui requièrent une vigilance de tous les instants. Fin août et première décade de septembre, la canicule est de retour, les températures atteignent jusqu’à 35°C, accélérant un processus de maturité jusque-là au ralenti, mais fragilisant dans le même temps les pellicules du raisin. La période pluvieuse qui suit, heureusement plutôt fraîche, requiert une vigilance quotidienne pour récolter chaque parcelle au moment optimal. Ces conditions climatiques bien qu’inconstantes sont cependant propices à la qualité des raisins sur les grands terroirs.
Le potentiel qualitatif accumulé en juin et juillet peut pleinement s’exprimer lors de la maturation en septembre. La richesse et la puissance des tanins ne masquent pas l’élégance, la subtilité et la profondeur des vins.
2005
2005
Une puissance rare.
assemblage
chateau palmer
Merlot 40%
Cabernet sauvignon 53%
Petit verdot 7%
alter ego
Merlot 57%
Cabernet sauvignon 43%
Dates de vendanges
Du 22 septembre au 7 octobre 2005
rendements
Un millésime historique. Parce que sécheresse exceptionnelle. Du jamais vu en France depuis 1976, source d’un très faible rendement et d’une forte concentration des raisins au jus gorgé d’arômes. Une puissance d’une grande rareté. Forcément, un grand vin…
Nul en France ne se souvient d’une sécheresse comparable, sur une aussi longue période. Pour aider la plante à diminuer sa consommation en eau, nous épamprons, dédoublons soigneusement, enlevons les entre-cœurs, pour permettre une alimentation optimale des raisins. Après une belle floraison début juin, l’été excessivement sec engendre un arrêt de croissance précoce, signe de nombreux grands millésimes. La sécheresse a deux conséquences importantes sur la récolte : un faible grossissement des baies, à l’origine d’un rendement très bas, et une concentration progressive des composés du raisin, très prometteuse pour la qualité.
Nous commençons la cueillette des merlots le 22 septembre, avec le sentiment d’avoir à faire à des raisins d’une qualité rare. La dégustation quotidienne est alors un véritable enchantement. Rarement des pellicules auront été si concentrées en arômes, rarement des tanins auront été si puissants et veloutés à la fois. Le travail au cuvier est facilité par la grande maturité des raisins et tout est mis en œuvre pour faciliter l’achèvement de la fermentation, compte tenu des richesses en sucres d’un niveau jamais atteint. Nous ramassons le cabernet sauvignon et le petit verdot entre le 30 septembre et le 7 octobre dans d’excellentes conditions.
Les dégustations quotidiennes pendant la vinification nous permettent de piloter l’extraction avec une grande précision pour préserver la fraîcheur et l’équilibre dans ce millésime puissant et concentré. Château Palmer 2005 est sans conteste le millésime le plus exubérant de cette décennie.
2004
2004
Le vin suit le ciel.
assemblage
chateau palmer
Merlot 47%
Cabernet sauvignon 46%
Petit verdot 7%
alter ego
Merlot 50%
Cabernet sauvignon 50%
Dates de vendanges
Du 27 septembre au 12 octobre 2004
rendements
À météo clémente, millésime droit, parfaitement inscrit dans le style Palmer. Un classique donc, mais de haute précision grâce à un travail d’horloger en vinification pour exprimer au mieux toute la finesse et la puissance des raisins récoltés.
Contrairement aux deux millésimes précédents, l’année 2004 a bénéficié d’un climat favorable et sans excès. Rien n’est venu perturber le cycle de la vigne. L’été débute après un mois de juin très faiblement pluvieux. Après une floraison homogène et sans coulure, les températures douces de l’été contribuent à ralentir et allonger la phase de maturation. Celle-ci est lente et régulière aidée par un mois de septembre sec et ensoleillé, permettant d’attendre l’optimum de chaque parcelle avec sérénité.
Les raisins ont été vinifiés avec douceur pendant 21 jours en moyenne. Dans certains cas, l’extraction en début de cuvaison a été privilégiée pour exprimer au mieux le fruit et la chair du raisin, dans d’autres elle a eu lieu tout au long de la macération pour donner davantage de puissance au vin.
Les vins de 2004 paraissent très classiques comparés à ceux de 2003, mais combinent magnifiquement la race et la finesse de notre terroir avec la chair et la puissance d’une très grande année. Des vins qui reflètent bien la générosité du vignoble de Palmer.
2003
2003
La classe latine.
assemblage
chateau palmer
Merlot 20%
Cabernet sauvignon 68%
Petit verdot 12%
alter ego
Merlot 47%
Cabernet sauvignon 53%
Dates de vendanges
Du 8 au 20 septembre 2003
rendements
L’été de la canicule ! Le résultat est atypique pour Bordeaux, avec des palettes aromatiques sudistes et un côté presque latin. Malgré les excès de chaleur, les vins expriment la classe de leur terroir et révèlent avec le temps le caractère exceptionnel de ce millésime.
Ce millésime extraordinaire se caractérise par plusieurs périodes de très fortes chaleurs, les températures ayant côtoyé ou même dépassé les 40°C en juin, juillet et août. Jamais depuis 150 ans, un tel cumul de chaleurs n’a été enregistré. La pluviométrie globalement déficitaire et la sécheresse, auront accentué les effets de la chaleur, mais c’est bien la canicule qui reste le fait marquant de 2003.
La conséquence est un volume très faible, avec des grains petits aux peaux épaisses. Les vendanges 2003 sont, après 1989, les plus précoces depuis soixante ans. Elles ont débuté le 8 septembre pour le merlot, le 16 pour le cabernet sauvignon et le petit verdot, se sont achevées le 20. Les vinifications ont été conduites avec précaution, étant donné les degrés élevés et la maturité avancée des merlots. Une macération relativement courte (17 jours), a permis de conserver la fraîcheur et l’équilibre des vins. Ils sont pleins de charme et présentent toute la chair des fruits bien mûrs.
Les arômes très mûrs qui caractérisaient ce vin dans sa jeunesse ont laissé aujourd’hui la place à une palette plus complexe. Le terroir de Château Palmer prend lentement le dessus sur le climat extrême qui caractérisa l’été 2003. Nul doute que ce vin saura nous réserver d’autres belles surprises dans le futur.
2002
2002
Après la pluie, l'éclaircie.
assemblage
chateau palmer
Merlot 40%
Cabernet sauvignon 52%
Petit verdot 8%
alter ego
Merlot 53%
Cabernet sauvignon 47%
Dates de vendanges
Du 26 septembre au 7 octobre 2002
rendements
En cette année 2002, sous un climat extraordinairement sec, le cycle de croissance des vignes puis de maturation des fruits commence plus tôt qu’à l’habitude. Après un été maussade, les trois dernières semaines de septembre magnifient les raisins. Le millésime s’annonce riche.
Après un hiver doux et sec, le débourrement s’effectue fin mars. La floraison débute fin mai pendant une période fraîche et pluvieuse, provoquant forte coulure et millerandage. Seul le petit verdot, plus tardif, a été épargné. La véraison, qui marque le début de la phase de maturation, a démarré très tôt, tout d’abord lentement, puis s’accélérant grâce au retour du beau temps à partir du 11 août. La pluie du mois d’août a peu affecté la maturation des raisins en raison d’un déficit hydrique important. L’alimentation de la vigne et sa croissance se sont arrêtées précocement au bénéfice de la maturation des raisins, qui se sont concentrés de façon importante.
Septembre a été très ensoleillé avec un vent sec et des nuits fraîches. Epargné par le violent orage de grêle et les fortes pluies qui se sont abattus le 20 septembre, la récolte a été conduite à sa pleine maturité, avec des teneurs en sucres très importantes et une richesse en composés phénoliques supérieure à toutes les dernières années. Les vendanges se sont déroulées sous le soleil sans une goutte de pluie. Compte tenu des degrés très élevés et de l’extractibilité excellente de la couleur et des tanins, les vinifications ont été effectuées à faibles températures, avec des remontages modérés et des macérations relativement courtes.
Très puissants et fruités, les vins sont soutenus par une remarquable fraîcheur, renforcée par un bel équilibre entre l’acidité, l’alcool et les tanins. L'évolution en bouteille n’a fait qu’accentuer cette caractéristique.
2001
2001
La signature Palmer.
assemblage
chateau palmer
Merlot 44%
Cabernet sauvignon 51%
Petit verdot 5%
alter ego
Merlot 67%
Cabernet sauvignon 33%
Dates de vendanges
Du 26 septembre au 11 octobre 2001
rendements
Un millésime sérieux, tardif, mais sans l’austérité des 78, 88 ou 96. 2001 est construit, et cependant facile à aborder. La fraîcheur des cabernets ramassés en octobre domine toujours ce beau Château Palmer parfaitement ancré dans son territoire médocain. Du pur Palmer.
À un hiver particulièrement doux et humide, a succédé un démarrage rapide de la végétation au mois de mars. La floraison s’est déroulée rapidement sur mai et juin – mi-floraison atteinte le 2 juin – avec un temps doux et très sec. Malgré un mois de juillet frais et particulièrement pluvieux, la véraison s’est effectuée dans de bonnes conditions, avant un orage important le 15 août – mi-véraison atteinte le 9 août. Le mois d’août a été chaud, sans excès, suivi par un temps à nouveau frais en septembre.
À la veille des vendanges, les conditions sanitaires du vignoble étaient parfaites. Le temps chaud et beau du mois d’octobre a permis d’attendre pour chaque parcelle, le niveau optimal de maturité. Les richesses en sucre sont élevées, supérieures à celles de l’an 2000 et proches de celles de 1999. Les richesses phénoliques atteignent un très bon niveau, supérieur à 1999. Les merlots sont fruités, riches et généreux. Les cabernets sauvignons montrent quant à eux une grande finesse et se caractérisent par une très grande pureté des tanins.
Gorgés de jus, les cépages ont chacun pu exprimer la typicité de leur terroir, au fil d’un assemblage sur la fraîcheur, sur le fruit, sur-mesure. Un millésime riche et distingué permettant d’aboutir à une magnifique expression du style Château Palmer.
2000
2000
Apologie du temps long.
assemblage
chateau palmer
Merlot 47%
Cabernet sauvignon 53%
alter ego
Merlot 67%
Cabernet sauvignon 33%
Dates de vendanges
Du 21 septembre au 7 octobre 2000
rendements
De la garde. C’est la caractéristique première du millésime. À partir de mi-juillet, un temps sec et beau a permis aux raisins de mûrir lentement, sûrement. Leur qualité, associée à des tanins mûrs, soutenus par une acidité suffisante, ont produit un Margaux de très longue garde.
Après la tempête dévastatrice de la fin de siècle, l’an 2000 débute avec un hiver doux, presque printanier. Dès le début du mois de mars, les températures se montrent de moins en moins fraîches en matinée et de plus en plus chaudes au cœur de l’après-midi. Cette douceur peut être à craindre. Si la précocité est parfois bénéfique, nous connaissons aussi les risques d’un départ trop hâtif de la végétation. La vigne se développe dès le 14 mars. À la fin du mois de mai, le temps froid et pluvieux n’est pas des plus favorables à la floraison. Le printemps, particulièrement humide, requiert beaucoup de vigilance et d’attention de la part des vignerons.
La fleur se termine dans de bonnes conditions à la mi-juin. L’été commence véritablement après mi-juillet, et permet aux raisins de mûrir lentement et longuement. La sécheresse dure jusqu’aux vendanges. Si les degrés sont bons, sans pour autant atteindre les niveaux de 1999, la richesse des composés phénoliques est extraordinaire. La qualité du fruit, associée à des tanins mûrs et soutenus par une acidité suffisante ont produit un grand Margaux de longue garde.
Le millésime 2000 brille par son classicisme. Sa robe est riche et dense. Le nez est puissant et complexe. Enfin, la bouche est imposante en attaque, d’une affolante longueur ensuite. Nous sommes sur un Château Palmer aux exceptionnelles qualités de garde.
1999
1999
Un concentré de jeunesse.
assemblage
chateau palmer
Merlot 46%
Cabernet sauvignon 48%
Petit verdot 6%
alter ego
Merlot 77%
Cabernet sauvignon 23%
Dates de vendanges
Du 17 septembre au 1er octobre 1999
rendements
De la concentration. Bien au-delà des espérances nourries par un climat favorable, nos raisins se sont concentrés avec une rare intensité. Jamais les cabernets sauvignons n’avaient atteint une telle richesse en sucres. Le millésime s’en ressent, pleinement !
1999 n’est pas un long fleuve tranquille. Le climat contrasté nécessite attention et savoir-faire pour récolter des raisins sains et mûrs. Plus que jamais, c’est la qualité du travail à la vigne qui fait la réussite du millésime. De janvier à mars, les températures sont anormalement douces avec un record d’ensoleillement. La végétation est précoce, les premiers bourgeons apparaissent fin mars. Malgré un couple avril-mai du genre moite, la floraison se déroule de manière rapide et homogène.
L’été est chaud et le cycle végétatif suit son cours. D’un point de vue sanitaire, des attaques précoces de mildiou sur grappes sont maîtrisées. Pendant la maturation, à côté des évolutions physiologiques habituelles, se produit un phénomène rare de concentration naturelle des baies : cela se traduit par des richesses en sucres exceptionnelles et jamais atteintes pour les cabernets sauvignons. Le mois de septembre, surtout la seconde quinzaine, est très humide. Le choix de la date des vendanges devient une préoccupation majeure. Grâce à une bonne conduite du vignoble et un tri rigoureux, les raisins résistent bien.
Est-ce la proportion de cabernet significativement supérieure à la moyenne qui explique la jeunesse de ce Château Palmer ? 1999 a façonné des vins curieux, qui impressionnent toujours par leur énergie, leur vitalité. Le cabernet sauvignon, mûr et concentré, leur a donné beaucoup de puissance et une belle capacité de vieillissement.
1998
1998
Un joyau signé merlot.
assemblage
chateau palmer
Merlot 52%
Cabernet sauvignon 43%
Petit verdot 5%
alter ego
Merlot 44%
Cabernet sauvignon 56%
Dates de vendanges
Du 24 septembre au 9 octobre 1998
rendements
Du grand classique ! Pas ou peu de nuage sur ce millésime, au propre comme au figuré. Mise à part quelques pluies en septembre, les raisins ont bénéficié d’un temps chaud et sec, idéal pour atteindre une maturité optimale.
1998 est un grand millésime de merlot. Le vin est très frais et aromatique avec une belle complexité. Les premiers mois de l’année se déroulent dans des conditions similaires à celles que l’on observe en 1997, à savoir chaudes et ensoleillées. Le mois de mars connaît des températures élevées. La vigne se met d’ailleurs à pousser à partir du 22. En revanche, le mois d’avril est l’un des plus pluvieux depuis le début du siècle. La végétation en est ainsi quelque peu ralentie. Les premières fleurs n’apparaissent que fin mai. La floraison est plutôt rapide et homogène.
En juillet, il fait moyennement chaud et relativement sec. La véraison se déroule également sans encombre. Août est exceptionnel, un des plus chauds et secs recensé. Cela permet de donner à la vendange un potentiel remarquable. Le fait incroyable de la maturation en 1998 est l’arrêt précoce de la croissance de la vigne. Il est dû aux précipitations faibles de juillet et aux conditions particulièrement chaudes et sèches du mois d’août. Ainsi, les pluies incessantes de septembre ne diluent que légèrement les sucres, sans affecter les composés phénoliques et la qualité des raisins. La vinification est facilitée par une extraction très rapide.
Les vins issus des trois cépages allient le fruit à une grande structure tannique, tout en préservant l’élégance de nos vins. Les sublimes merlots du millésime 1998 expliquent le velouté et la complexité exceptionnelle de ce millésime, solaire, profond et emblématique du style Palmer.
1997
1997
De charme et d'équilibre.
assemblage
chateau palmer
Merlot 42%
Cabernet sauvignon 55%
Petit verdot 3%
alter ego
Dates de vendanges
Du 10 septembre au 27 octobre 1997
rendements
Un temps capricieux et sur courant alternatif a vu les raisins arriver à maturité de façon hétérogène, compliquant de fait le travail au chai. Le vieillissement a ensuite gommé ces aléas pour ne retenir que l’essentiel : l’expression du fruit.
Millésime de tous les dangers, compliqué à vinifier. Février, mars et avril sont inhabituellement doux. L’ensoleillement atteint un record avec des températures au-dessus des normales, accompagnées d’une forte sécheresse. La végétation démarre le 3 mars avec trois semaines d’avance, qu’elle conserve jusqu’au début de la véraison. Ces grands décalages provoquent l’apparition des premières inflorescences début mai avec un mois d’avance. Mais le reste du mois est assez perturbé. Orages et pluies alternent avec le beau temps. Coulure et millerandage freinent la fécondation.
Le mois d’août est chaud et particulièrement humide. Ce qui provoque une véraison lente et hétérogène accompagnée d’une forte pression cryptogamique pendant tout l’été. Un retournement climatique atténue les dégâts. Le temps exceptionnel du mois de septembre stoppe la pourriture, sèche les raisins et accélère la maturation. Cependant, l’hétérogénéité des grappes déclenche une indécision quant à la date des vendanges. Les merlots sont récoltés à partir du 10 avec seulement 10 jours d’avance et grâce au beau temps début octobre, les cabernets sauvignons rattrapent une partie du retard.
Des raisins hétérogènes n’ont pas empêché la réalisation d’un vin équilibré. Cette hétérogénéité sur la maturation met en relief toute l’importance d’un tri rigoureux pendant les vendanges. 1997 est aujourd’hui à savourer. Plutôt sobre mais puissant, il est sans agressivité.
1996
1996
Une touche de modernité.
assemblage
chateau palmer
Merlot 40%
Cabernet sauvignon 55%
Cabernet franc 4%
Petit verdot 1%
alter ego
Dates de vendanges
Du 23 septembre au 8 octobre 1996
rendements
Des cabernets sauvignons droits et puissants associés a des merlots plus charmeurs ont produit un Château Palmer qui dénote dans le contexte des grands vins médocains de ce millésime : tout aussi profond mais bien plus accessible. Encore de bien belles années en perspective.
Un parcours climatique atypique se termine, contre toute attente, en brillant succès. L’année débute par un mois de janvier exceptionnellement doux. Puis, soudainement, février s’ouvre sur une tempête extraordinaire. Le temps qui suit est très froid et provoque un réveil tardif de la vigne le 25 mars. Il gèle un peu le 4 avril mais les terres sont sèches et on ne relève aucun dégât dans la vigne. Le mois de mai est assez frais et pluvieux dans l’ensemble. Juin est quasi caniculaire. La floraison précoce se déroule dans de très bonnes conditions.
Juillet et août sont très contrastés avec l’alternance de fortes chaleurs et de très fortes pluies. L’ensoleillement aoûtien est déficitaire et la maturation, lente. Le vignoble parvient tout de même à maintenir son avance et la mi-véraison intervient le 10 août. À la mi-septembre, le temps se dégrade. Le risque est pris de vendanger à partir du 23 et jusqu’au 8 octobre. Cette patience nous permet de disposer d’une base exceptionnelle pour faire un grand vin. L’excellent état sanitaire du vignoble donne des richesses en sucres élevées. Les merlots, et davantage les cabernets sauvignons atteignent une belle concentration.
Après une maturation lente et régulière, les cabernets atteignent cette année-là une concentration exceptionnelle. Sauvignons et francs signent ainsi un vin particulièrement dense, aux arômes épicés et complexes, aux tanins délicats. Un millésime d’un grand raffinement.
1995
1995
Avec le temps, va, tout va bien.
assemblage
chateau palmer
Merlot 51%
Cabernet sauvignon 40%
Petit verdot 9%
alter ego
Dates de vendanges
Du 18 septembre au 2 octobre 1995
rendements
Millésime de chaleur, de soleil, de merlot. Pas un seul nuage sur l’été 1995. À peine quelques gouttes et un soupçon de fraîcheur en septembre. Résultat ? Des vendanges effectuées à maturité optimale et, de fait, un vin d’une grande richesse aromatique.
Précocité et sécheresse de l’été sont les deux faits marquants du millésime. Le beau temps s’installe en avril, continue en mai et on annonce la pleine fleur le 4 juin avec dix jours d’avance. Les mois de juin, juillet et août laissent le souvenir d’un des étés les plus chauds et les plus secs depuis un demi-siècle. On relève 37°C les 20 et 25 juillet et 89 mm de pluie seulement sur ces trois derniers mois.
Le mois d’août se poursuit avec une chaleur persistante. La vigne souffre et la véraison se fait lentement. Septembre se montre pluvieux et frais, maintenant ainsi un état sanitaire excellent. En effet, la pluie permet de débloquer la maturation, sans provoquer de dilution notable tant la sève est ralentie. Les vendanges débutent après les pluies, permettant de récolter chaque cépage à sa maturité optimale.
Aujourd’hui encore, en dégustant Château Palmer 1995, nous vient l’impression d’un grand ciel bleu, de raisins riches en pulpe et en sucre. Les vins ont une telle densité et un tel degré de perfection dans leur construction qu’on les imagine inaltérables dans le temps. 1995 est un millésime moderne et concentré au potentiel important. À Château Palmer, on le qualifie de méditerranéen : solaire et latin.
1994
1994
Une sélection minutieuse.
assemblage
chateau palmer
Merlot 47%
Cabernet sauvignon 50%
Cabernet franc 1%
Petit verdot 2%
alter ego
Dates de vendanges
Du 16 au 28 septembre 1994
rendements
Et de deux. Comme en 1993, d’importantes pluies perturbent le mois de septembre… et ses traditionnelles vendanges. Les raisins arrivent au chai de façon dispersée, obligeant à un long travail de tri des fruits puis à une sélection sévère des vins.
1994 est un très bon millésime à apprécier dès maintenant. Les premiers mois de l’année connaissent des températures particulièrement douces. Il fait 15°C en janvier et jusqu’à 22°C en février. Le débourrement est très précoce. On le note au 9 mars. Cela représente une quinzaine de jours d’avance sur une année normale, ce qui accroît la période de risques de gelées. En avril, le temps est froid et pluvieux. Quelques gelées isolées viennent toucher le Médoc la nuit du 15 au 16. Le beau temps de mai maintient l’avance de départ et l’on note la pleine fleur le 5 juin.
L’été chaud, accompagné de pluies d’orages en juillet favorise une belle maturation. La mi-véraison au 6 août fixe des vendanges précoces et jusqu’au dernier moment, tous les indices d’un très grand millésime sont réunis. Début septembre, les conditions sanitaires sont excellentes. Les vendanges démarrent le 16 à la propriété, et sauf mauvais temps, nous pensons alors faire un très bon vin. Malheureusement, le temps tourne et, comme en 1993, les pluies viennent perturber ces conditions optimales.
Cela reste à chaque fois une très belle surprise de constater que ce millésime pourtant décrié ait pu produire un si joli vin. Un tri rigoureux et une sélection sévère des vins sont indispensables. On commence à découvrir ce Château Palmer 1994 dans le style pur et profond des grands bordeaux classiques.
1993
1993
Le terroir est la clé.
assemblage
chateau palmer
Merlot 41%
Cabernet sauvignon 52%
Petit verdot 7%
alter ego
Dates de vendanges
Du 23 septembre au 6 octobre 1993
rendements
Millésime en deux temps. D’abord, un été radieux, favorisant le développement de la vigne. Puis, les pluies et le froid de la rentrée, limitant le gonflement des baies. Pas de quoi affecter significativement ce millésime. Au contraire, un Palmer étonnant, prêt à être dégusté.
1993 est le millésime du doute. L’année débute par une très forte vague de froid sur toute la France. À partir du 8 janvier, le temps change et devient plutôt doux pour la saison. En mars, la météo est toujours aussi clémente, même si un peu de pluie serait la bienvenue. La vigne débourre tôt, à partir du 20 mars mais est ralentie par un mois d’avril pluvieux. En mai, le temps alterne entre soleil et pluie. Les premières fleurs apparaissent dès le 25 et la floraison se déroule incroyablement vite dans d’excellentes conditions.
La vigne fait de grands progrès tout au long du mois de juin et les grains grossissent. Les mois d’été sont secs et peu ensoleillés : juillet frais, août chaud et orageux. Volume et maturité s’annoncent pour le mieux. Le 6 septembre, le temps se couvre et se dégrade sérieusement à partir du 10. Les fortes pluies retardent les vendanges. La qualité des raisins en est peu affectée en raison de la chute des températures qui limite le gonflement des baies et la dilution du jus. Les vendanges se déroulent sous la pluie après un grand moment d’hésitation.
Malgré les conditions climatiques défavorables, la qualité est bonne. Les vins sont fruités, concentrés et riches, tout en étant souples et équilibrés. Les tanins sont aujourd’hui très bien intégrés. Ne reconnaît-on pas les grands terroirs dans les millésimes difficiles ? Château Palmer 1993 le démontre en beauté...
1992
1992
La bonne partition.
assemblage
chateau palmer
Merlot 43%
Cabernet sauvignon 50%
Cabernet franc 5%
Petit verdot 2%
alter ego
Dates de vendanges
Du 28 septembre au 12 octobre 1992
rendements
Après la pluie, le beau temps. L’alternance de l’une et de l’autre marque l’année 1992. Août est pluvieux, septembre sec, puis à nouveau humide lors des vendanges. Dans ces conditions, difficile pour le raisin de maturer de façon uniforme. La vinification fait une nouvelle fois son œuvre…
L’hiver ne s’attarde pas. À partir du 25 février, le temps est doux pour la saison. La vigne commence à pousser dès le 23 mars. Le temps redevient frais avec l’arrivée des giboulées et une végétation à la peine jusqu’au 18 avril. Les premières fleurs apparaissent le 25 mai par un mois extraordinairement chaud. Le merlot passe fleur rapidement, mais le temps frais et humide du mois de juin ralentit et perturbe la fécondation des cabernets. Malgré un peu de coulure et les conséquences du gel de 1991, la fertilité témoigne d’une promesse insolente.
L’été s’installe véritablement à partir du 14 juillet. On remarque les premiers grains changés le 23. Le mois d’août est d’abord chaud et très pluvieux, la véraison assez lente. Le 31, la journée est fortement pluvieuse. Cela a pour conséquences de gonfler les baies de manière considérable. Les dégâts liés à la pourriture grise sont notables. La maturation lente des rouges repousse le départ de la vendange au 28 septembre. Les merlots rentrés rapidement montrent une bonne qualité. Mais l’alternance de pluie, de soleil et de froid rend la maturation difficile.
1992 est qualifié de millésime compliqué avec peu de concentration et beaucoup d’abondance. Dans des conditions climatiques difficiles, Claude et Yves Chardon, anciens régisseurs de Château Palmer, ont pourtant produit un vin qui nous surprend encore aujourd’hui par sa vitalité, son touché délicat et ses parfums de fleurs séchées.
1991
1991
Le charme après la tempête.
assemblage
chateau palmer
Merlot 36%
Cabernet sauvignon 58%
Cabernet franc 4%
Petit verdot 2%
alter ego
Dates de vendanges
Du 30 septembre au 10 octobre 1991
rendements
Si de bonnes conditions météo sont utiles, elles ne semblent pas toujours nécessaires. La preuve avec ce millésime marqué par un gel printanier des plus meurtriers et par des vendanges bien trempées. Au final, après de longues journées de tri au chai, un vin de grand charme…
1991 démarre par un froid vif mais plutôt bref. En effet, le printemps s’installe très tôt le 17 février. Ce climat a pour conséquence de provoquer le démarrage de la vigne le 20 mars. Elle se développe très rapidement au cours du mois d’avril qui est très chaud. Et puis, il neige subitement le 20 par endroits. Le lendemain matin, par un ciel dégagé, une masse d’air froid détruit entre 20% et 80% des jeunes pousses. Jusqu’au 20 mai, le printemps est froid et souvent pluvieux.
Les premières fleurs apparaissent le 1er juin. Le temps est très mitigé rendant la floraison compliquée. On observe les premiers grains changés le 1er août. Le reste du mois est très chaud et la véraison fait de grands progrès. Septembre est assez sec pour commencer. Malheureusement, des trombes d’eau s’abattent sur le vignoble les 25 et 26. Ces perturbations viennent compromettre une maturité optimale des volumes restants. Ces conditions difficiles conduisent à des sélections extrêmement rigoureuses pour être en mesure de produire des vins structurés.
Avec le grand gel d’avril, la plupart des propriétés ont perdu leur récolte. Celles qui s’en sont mieux sorties que les autres sont celles qui ont des vignes le long de l’estuaire de la Gironde, véritable tampon thermique. C’est le cas de Palmer avec ce très joli vin, qui revient de loin.
1990
1990
Le temps des promesses.
assemblage
chateau palmer
Merlot 37%
Cabernet sauvignon 54%
Cabernet franc 7%
Petit verdot 2%
alter ego
Dates de vendanges
Du 18 septembre au 6 octobre 1990
rendements
En cette année 1990, tout porte à croire que ce Palmer s’annonce grandiose. D’une part, deux grands vins l’ont précédé. D’autre part, l’été s’avère particulièrement chaud, voire tropical en août. Du jamais vu depuis 1982 et, avant cela, 1949 et 1947. Trois millésimes illustres…
1990 est synonyme de joie tant c’est un millésime solaire. C’est un grand vin qui succède à deux millésimes – 1988 et 1989 – tout aussi prestigieux. Les parcours climatiques ont d’ailleurs des similitudes assez étonnantes. Le mois de février connaît des records de chaleur provoquant le démarrage de la vigne dès le 9 mars. Cette avance accroît les risques de gelées. Par chance, le temps presque estival se poursuit en mars et en avril et chasse toutes nos craintes.
La floraison est très précoce ; on note un décalage d’une quinzaine de jours par rapport à une année normale. A partir du 3 juin, le temps est assez couvert et pluvieux jusqu’à la fin du mois. Juillet est beau et chaud, août vraiment tropical. Il faut remonter aux millésimes les plus célèbres pour trouver des équivalents. On signale les premiers grains changés à la date du 15 juillet. En août, la véraison se poursuit lentement et la maturation est un peu ralentie par la sécheresse excessive. Une pluie providentielle inonde le vignoble le 30. Les vendanges se déroulent par une météo idéale.
La qualité des merlots et des cabernets sauvignons est superbe. 1990 possède la structure des grandes années chaudes : acidité basse, degrés élevés, concentré de fruits mûrs et de tanins souples. Un vin expressif, aromatique, exubérant, tout aussi grand que ses deux illustres prédécesseurs, mais plus facile d’approche.
1989
1989
Chaud devant.
assemblage
chateau palmer
Merlot 41%
Cabernet sauvignon 52%
Cabernet franc 1%
Petit verdot 6%
alter ego
Dates de vendanges
Du 6 au 23 septembre 1989
rendements
En 1989, mai voit le vignoble fleurir ; juin, juillet et août rivalisent de chaleur. Les vignes transpirent, les raisins se concentrent. Le millésime le plus précoce du siècle s’annonce grandiose. Plus éblouissant encore que 1982.
1989 est un des grands millésimes de Château Palmer, tout en équilibre, tout dans le détail. C’est un vin que l’on peut qualifier de cérébral. Il se montre moins exubérant que le 1983 ou 1990. Le nez est un peu réservé, assez floral. Il est doté d’une belle acidité qui prolonge le vin. En janvier, le temps est assez brumeux et doux. Le mois de février est plus frais avec un record de sécheresse. Mars est très beau et printanier dans l’ensemble. La vigne démarre le 20 et pousse rapidement avec une dizaine de jours d’avance sur une année normale. La floraison se déroule en mai sous un temps chaud qui accélère le développement de la végétation. On aperçoit les premières fleurs à partir du 22.
En juin, la chaleur se poursuit. La vigne est magnifique et les grains se forment le 9. La sécheresse persistante permet aux baies de grossir rapidement. Les beaux mois de juillet et d’août, parfois très chauds, sont perturbés par des pluies locales, apportant l’eau suffisante aux vignes assoiffées. On note les premiers grains changés à la date du 16 juillet. Quelques pluies début septembre rendent difficile le choix des dates optimales de vendanges. Ce dernier est compliqué pour les cabernets sauvignons dont la maturité des sucres précède parfois celle des polyphénols. Les richesses alcooliques et tanniques sont très élevées, avec des taux d’acidité très faibles. Les tanins sont mûrs et fondus.
Les vins sont charnus et corsés, très puissants mais souples. 1989 est assurément un millésime exceptionnel de longue garde.
1988
1988
En droite ligne.
assemblage
chateau palmer
Merlot 39%
Cabernet sauvignon 51%
Cabernet franc 8%
Petit verdot 2%
alter ego
Dates de vendanges
Du 30 septembre au 12 octobre 1988
rendements
1988 inaugure un joli trio, une série de trois millésimes avec chacun leur identité, qui conclut les années 80. Plutôt tardif, il présente des vins droits, marqués par le cabernet sauvignon dans son expression ancienne, avec des notes végétales ainsi qu'une certaine noblesse.
1988 est un millésime d’une grande fraîcheur. On le qualifie de sauvage, doté d’une grande droiture. L’année débute par des températures inhabituellement douces. L’hiver ne se montre véritablement qu’à partir du 20 février. En mars, le froid se maintient et retarde le départ de la végétation. Nous notons le débourrement de la vigne à la date du 20. Le mois d’avril est variable. À partir de la deuxième quinzaine, la vigne pousse rapidement. Mai est doux et souvent pluvieux. Ce printemps provoque une floraison précoce (première fleur le 29 mai) qui se passe sous les meilleurs auspices.
L’été est assez moyen. Juillet n’est pas très chaud. On note le début de la véraison le 31. En août, le beau temps revient sans chaleur excessive. Cette situation conduit la végétation à perdre son avance. Jusqu’au 12 septembre le soleil brille puis le temps se couvre jusqu’à la fin du mois avec des températures basses pour la saison et un peu de pluie. Les premières baies de merlot sont récoltées à partir du 30 septembre, avec poids satisfaisants et un état sain. Il pleut fortement le 9 octobre mais un vent tropical sèche le vignoble et finit de mûrir les cabernets sauvignons.
Les vendanges sont la clé de ce millésime, où tout se joue sur la juste patience et le calibrage. Ne pas se précipiter, laisser les raisins atteindre une belle maturité aura permis de construire des vins droits, purs dans leur expression aromatique et dotés d'une formidable capacité d'évolution.
1987
1987
Un plaisir souverain.
assemblage
chateau palmer
Merlot 48%
Cabernet sauvignon 45%
Cabernet franc 5%
Petit verdot 2%
alter ego
Dates de vendanges
Du 1er au 16 octobre 1987
rendements
Un millésime difficile. En termes de climat d’abord, au fil d’un hiver froid et long, d’une floraison tardive, de vendanges pluvieuses. En matière de vinification ensuite, en raison d’une sélection particulièrement rigoureuse. Au final, un vin souple et, en un mot, plaisant.
1987 est un millésime difficile, sans trop de complexité, aux tanins doux et à l’acidité un peu marquée. Le mois de janvier est particulièrement froid et vif, avec des pointes à -17°C. En février, le temps est assez doux pour la saison avec une alternance de pluie et de soleil. Le printemps met du temps à démarrer. Le 31 mars, la température est de -2°C. La vigne ne s’est pas encore réveillée. Avril redonne de l’espoir. Il fait 23°C en moyenne. Le débourrement a lieu aux alentours du 8 et le vignoble se développe très rapidement. Après un excellent démarrage le 1er juin, la fleur plutôt précoce se passe très mal. Il pleut presque tout le mois.
Le temps frais et peu ensoleillé de juillet provoque coulure et millerandage. Août est assez beau mais les nuits démarrent fraîchement et la vigne manque de chaleur. Le reste du mois est très clément et la véraison fait de grands progrès. Début septembre, le temps alterne entre orages et beau temps. Du 7 au 22, une chaleur exceptionnelle (37°C le 18) donne espoir mais la récolte est irrégulière. À la veille des vendanges, malgré une situation inégale dans le vignoble, merlots et cabernets sauvignons atteignent des niveaux de maturité satisfaisants. À partir du 7 octobre, le temps devient maussade, couvert et pluvieux. Ce qui a pour conséquences de diluer la vendange.
Une sélection rigoureuse à la vinification, ainsi que des saignées importantes, permettent de produire des vins souples et fruités, bien que moyennement charpentés.
1986
1986
Le travail du temps.
assemblage
chateau palmer
Merlot 48%
Cabernet sauvignon 41%
Cabernet franc 4%
Petit verdot 7%
alter ego
Dates de vendanges
Du 2 au 16 octobre 1986
rendements
La nature est bien faite. Après trois mois d’été d’une sécheresse record, quelques épisodes pluvieux en septembre ont permis d’accélérer le développement des raisins. Résultat ? Des vendanges à maturité optimale pour un millésime de grande garde.
1986 est un millésime qui, à première vue, a un parcours semblable à 1985. Pourtant, l’alternance aléatoire du chaud et du froid, du sec et de l’humide, définit pour chacun, des caractéristiques propres. Le mois de janvier est pluvieux et froid dans l’ensemble. Le mois de février, lui, se caractérise par un froid très vif. Mars et avril ne sont guère plus cléments avec beaucoup de pluie. La vigne est en retard. On note le débourrement aux alentours du 14. Ce mois d’avril est l’un des plus pluvieux et des plus froids de ces vingt dernières années. La vigne peine.
Un très beau mois de mai permet de rattraper ce retard. La floraison est idéale et homogène. On note la pleine fleur au 13 juin. À cela, succède un été chaud et très sec. Fin août, on bat tous les records de sécheresse avec trois mois sans une goutte d’eau. Fort heureusement, deux périodes de pluies importantes au mois de septembre permettent d’accélérer la maturité et de récolter, au cours d’un très beau mois d’octobre, une vendange à maturité optimale. Les merlots, cueillis à partir du 4, et surtout les cabernets sauvignons, donneront un vin des plus concentrés.
Très grand pour le cabernet, 1986 est un millésime réfléchi. Les vin ont eu besoin de temps pour s'ouvrir, se révéler ; mais les années de garde leur ont permis d'atteindre l'équilibre et l'élégance. Le bouquet est fin, complexe, presque minéral. La bouche a évolué vers un toucher suave, rond, caressant.
1985
1985
Le bon goût classique.
assemblage
chateau palmer
Merlot 33%
Cabernet sauvignon 57%
Cabernet franc 6%
Petit verdot 4%
alter ego
Dates de vendanges
Du 30 septembre au 13 octobre 1985
rendements
En cette année 1985, passés un hiver froid et un printemps humide, le beau temps s’installe. À la clef, un développement optimal des raisins. Fin octobre, les fruits sont mûrs, sains, et les tanins d'une grande finesse. Les vins font montre d’élégance et d’un caractère aérien.
1985 est un millésime tout en élégance. C’est une année d’abondance et très classique de l’expression des terroirs du Bordelais, avec des vins tout en équilibre et en harmonie, souvent comparés aux 1953. L’année débute par un mois de janvier redoutablement froid, occasionnant des dégâts dans certains vignobles. En février, le temps est doux et agréable, marquant un écart énorme avec le mois précédent. Mars se montre plutôt froid pour la saison. Il faut attendre le 31 pour avoir un temps printanier, chaud et ensoleillé. La vigne démarre aux alentours du 3 avril. Début mai, le temps est toujours aussi beau et la vigne pousse rapidement.
On constate dans certains vignobles que le froid sibérien du mois de janvier a fait quelques dégâts. Par la suite, le temps se gâte et devient assez humide. Par chance, un beau soleil s’installe et offre de parfaites conditions pour la floraison. La météo se montre très clémente tout l’été, permettant une véraison et une maturation optimales. Septembre connaît des records de chaleur et de sécheresse. Le temps beau et chaud se maintient en octobre, permettant de récolter des raisins mûrs et sains, avec des tanins souples, bien fondus, et une faible acidité.
À Château Palmer, 1985 est un millésime intense, frais et soyeux. Il signe des vins troublants de légèreté derrière leur apparent classicisme. Un grain de tanin d’une extrême précision caresse le palais, et l’alcool modéré accentue le plaisir de ce vin digeste.
1984
1984
Les caprices du ciel.
assemblage
chateau palmer
Merlot 27%
Cabernet sauvignon 65%
Cabernet franc 6%
Petit verdot 2%
alter ego
Dates de vendanges
Du 3 au 13 octobre 1984
rendements
À l’impossible, nul n’est tenu. En 1984, rien n’y fait : végétation stoppée par des pluies diluviennes, floraison hâtive, maturation sous des torrents d’eau… Des conditions climatiques très défavorables, que le travail de vinification ne peut effacer complètement.
La nouvelle année démarre par un mois de janvier chargé de tempêtes et de pluie. S’ensuit un mois de février beau et froid, mais mars et avril seront rythmés d'intempéries. Ces perturbations retardent la végétation. La vigne démarre donc tardivement le 10 avril. Le reste du mois est beau et anormalement chaud. Cependant, le développement de la vigne se ralentit en mai par un temps pluvieux qui s’installe jusqu’au 5 juin. Le temps change en cours de mois et on connaît 15 journées très chaudes : la floraison se déroule trop vite.
Puis, la chute subite des températures provoque du millerandage, c’est-à-dire l’avortement ou le développement incomplet des baies. Les merlots sont les plus touchés. La récolte s’annonce d’ores et déjà déficitaire. Le beau temps, chaud et sec, s’installe à partir de début juillet jusqu’au 13 septembre. Mais la maturité sera perturbée par deux périodes pluvieuses successives. Les vendanges débutent en octobre sous le cyclone Hortense (qui n’occasionne cependant que peu de dégâts), et se poursuivent ensuite sous un temps plus favorable.
Dans ces conditions particulièrement difficiles, le millésime 1984 est le moins réussi des années 1980 et ne montre pas de prédispositions à la longue garde.
1983
1983
Un mythe à Margaux.
assemblage
chateau palmer
Merlot 41%
Cabernet sauvignon 53%
Cabernet franc 4%
Petit verdot 2%
alter ego
Dates de vendanges
Du 28 septembre au 13 octobre 1983
rendements
Le temps, pile à l’heure. L’année 1983 profite pour chaque cycle de développement de la vigne d’une météo idéale. Millésime mythique de l'appellation Margaux, où beaucoup de vins dépassent en complexité le légendaire 1982. Il est « le » grand millésime des années 80 pour Château Palmer.
1983 est un millésime puissant, long et complexe. Il s’agit du plus grand Château Palmer des années 1980. Et pourtant, les cinq premiers mois de l’année ne laissent pas entrevoir de telles perspectives ! Janvier et février offrent des périodes de froid, alternées avec un temps bien plus doux pour la saison. Mars est plutôt froid et pluvieux. La vigne commence à pousser le 28. Avril et mai sont exécrables. Il pleut et les nuits sont très fraîches. La vigne pousse mal. Le printemps commence le 4 juin avec une floraison tardive mais normale car le temps devient chaud et sec. La vigne pousse à vue d’œil et on observe une très grosse récolte sur pied.
Après un mois de juillet caniculaire, août s’annonce aussi chaud mais très humide. Les champignons y trouvent là un terrain d’élection. Malgré cela, la vigne est belle et la véraison fait de grands progrès. Le 9 septembre, le temps s’éclaircit, le vent tourne, les maladies reculent. Grâce à une succession de journées chaudes et bien ensoleillées de fin septembre à mi-octobre, les baies atteignent des richesses en sucres comparables voire supérieures à celles de 1982.
1983 est un millésime de concentration. Les vins ont des tanins très mûrs qui conservent, sur le terroir graveleux de Château Palmer, toute leur vigueur et leur densité. Le vin est noble avec un fruit opulent et une impeccable fraîcheur qui en souligne le moelleux.
1982
1982
Millésime de légende.
assemblage
chateau palmer
Merlot 42%
Cabernet sauvignon 48%
Cabernet franc 7%
Petit verdot 3%
alter ego
Dates de vendanges
Du 15 septembre au 5 octobre 1982
rendements
Un millésime d’exception. Pas seulement à Palmer. À l’origine de ces réussites, des conditions climatiques uniques tout au long de l’année, favorisant des récoltes à la fois précoces et abondantes. Dans les cuves, des raisins extrêmement mûrs et des tanins tout en souplesse.
1982 est l’un des grands millésimes du Bordelais. Les conditions climatiques sont exceptionnellement favorables tout au long de l’année. Au départ, l’hiver se montre anormalement beau et doux pour la saison. Ceci a pour conséquence le débourrement précoce de la vigne à partir du 16 mars. Début avril, les matinées sont fraîches et les gelées sont à craindre. Par chance, le vignoble n’est pas impacté et la vigne pousse rapidement à partir du 17 par un temps chaud et sec qui va se prolonger. Nous notons les premières fleurs aux alentours du 27 mai. La floraison se déroule dans d’excellentes conditions.
En juillet, la chaleur est torride. La véraison démarre le 25. Avec ce temps, elle se fait rapidement. Cependant, la vigne commence à souffrir de cette sécheresse excessive. Par chance, le mois d’août arrive avec de la pluie, ce qui hâte la véraison et favorise la croissance des baies. La vigne est magnifique et la grosse récolte se confirme. Les vendanges commencent le 15 septembre à Château Palmer dans des conditions remarquables rarement vues. Les raisins sont extrêmement mûrs, avec une acidité faible et des tanins souples et fins.
Les vins sont sublimes, tout en ensoleillement et en maturité, riches, concentrés. On y ressent l'abondance, la qualité des raisins, de la vinification ; et la convergence de conditions parfaites, grâce auxquelles le terroir et le style Palmer ont su pleinement s’exprimer.
1981
1981
Un travail d’équilibriste.
assemblage
chateau palmer
Merlot 37%
Cabernet sauvignon 54%
Cabernet franc 2%
Petit verdot 7%
alter ego
Dates de vendanges
Du 1er au 12 octobre 1981
rendements
Au chat et à la souris. Ainsi joue la météo de cette année 1981. Un mois de juillet froid et humide, du sec et du chaud ensuite, des averses de-ci de-là durant les vendanges. Ce millésime s'exprime par la finesse ; moins concentré que ses mythiques successeurs mais joliment équilibré.
1981 est le millésime sensuel à Château Palmer. L’année débute par un temps hivernal de saison. Le mois de février est très beau mais froid. En mars, le temps est doux provoquant ainsi la pousse de la vigne à partir du 26. Les trois premières semaines d’avril se montrent au-dessus des normales de saison et la vigne pousse très rapidement. En juin, le temps est magnifique, offrant ainsi des conditions idéales pour la floraison. Nous notons la pleine fleur à la date du 12.
Juillet est médiocre mais, à partir du 25, le temps devient chaud et sec jusqu’au 20 septembre. La véraison se déroule dans d’aussi bonnes conditions que la fleur. Deux périodes pluvieuses (26 et 27 septembre puis du 1er au 3 octobre) contrarient la pleine maturation, diluant quelque peu les baies. Les vendanges débutent le 1er octobre et l’on se presse pour ramasser les grappes de raisin.
Bien équilibrés et bien colorés, les vins sont moyennement corsés : un bon millésime, souvent qualifié de « classique ». À la dégustation, la bouche est tendre avec des tanins ronds. Avec les années, les vins ont gardé cette définition, cette délicatesse et ont développé une complexité supplémentaire.
1980
1980
Une joie simple.
assemblage
chateau palmer
Merlot 40%
Cabernet sauvignon 56%
Cabernet franc 2%
Petit verdot 2%
alter ego
Dates de vendanges
Du 10 au 23 octobre 1980
rendements
La beauté dans la simplicité. 1980 est un joli millésime, pas un Palmer mémorable, ni surprenant. Mais un vin qui fait tranquillement son chemin, à son rythme, et qui continue, avec modestie et fierté, à donner du plaisir. Sans prise de tête…
En 1980, les mois de janvier et février sont très instables avec l’alternance d’un temps doux par moment puis beaucoup plus vif et froid par ailleurs. En mars, les températures sont très fraîches, ce qui retarde la végétation. Le soleil est au rendez-vous début avril mais les matinées restent, là encore, très fraîches. La pousse de la vigne démarre le 4. Le printemps, froid et humide, retarde une floraison irrégulière et provoque une coulure importante. La récolte s’annonce déficitaire, surtout pour les merlots.
Juillet est pluvieux, et la chaleur des mois d’août et de septembre ne permet pas à la vigne de rattraper son retard. La véraison débute aux alentours du 18 août. Elle est assez lente annonçant des vendanges très tardives. Celles-ci débutent le 10 octobre, avec presque un mois de retard sur la normale, et se déroulent dans un climat froid et humide. Nous ramassons les merlots dans d’assez bonnes conditions. Le poids n’est pas très élevé mais les baies sont encore saines et les acidités normales.
Les vins du millésime ont le plus souvent atteint leur apogée rapidement. Une sélection rigoureuse a permis à certains crus d’élaborer des vins souples et colorés. Le nez de ce Palmer 1980 est frais et iodé, avec de beaux parfums de roses fanées, que complète un fruit finement acidulé en bouche. Un vin en toute simplicité, qui a gardé une belle énergie avec le temps.
1979
1979
Un cavalier seul.
assemblage
chateau palmer
Merlot 36%
Cabernet sauvignon 58%
Cabernet franc 2%
Petit verdot 4%
alter ego
Dates de vendanges
Du 3 au 16 octobre 1979
rendements
1979 n'est pas resté gravé dans les mémoires. Et pourtant, quelle belle finesse ! Même quand les conditions ne sont pas parfaites, que le millésime n’a pas une grande réputation, les beaux terroirs peuvent révéler de divines surprises…
En janvier 1979, une vague de froid soudaine frappe la France. Le mois de février se montre moins rude mais le temps est assez pluvieux. Ce dernier s’améliore nettement à partir du mois d’avril. La vigne démarre avec un retard d’une dizaine de jours par rapport à une année classique. Le temps est très instable et la végétation peine à se développer. Début juin, la chaleur arrive enfin et la vigne fait de grands progrès. Nous notons les premières fleurs autour du 12. S’ensuivent quelques jours de pluie défavorables au déroulement de la floraison. Cette dernière est tardive et longue. Par chance, le vignoble est épargné par la coulure.
La fleur est pleine le 21 juin, par une belle journée marquant le retour du soleil dans cette année en dents de scie. Les présages de grande qualité se joignent à présent à ceux de la quantité : 1979 signe la plus forte récolte depuis 1934. Tout va pour le mieux ensuite avec un bel été et des vendanges idéales et tardives qui débutent le 3 octobre, dans des conditions climatiques très favorables. Au contrôle des rendements, la maturité se révèle bonne et les grappes, petites mais saines, avec des tanins vifs et une bonne acidité, laissent augurer de jolis vins. Ces derniers, colorés et fermes, promettent d’évoluer lentement et de bien vieillir.
1979 à Château Palmer est un millésime très séducteur présentant beaucoup de finesse. Son nez est expansif, complexe, minéral et presque bourguignon par son style. La finale est douce et assez charnue. En plus des arômes classiques d’évolution, le vin continue de nous surprendre par le moelleux de ses tanins affinés.
1978
1978
Un millésime miraculé.
assemblage
chateau palmer
Merlot 40%
Cabernet sauvignon 53%
Cabernet franc 5%
Petit verdot 2%
alter ego
Dates de vendanges
Du 9 au 19 octobre 1978
rendements
Avec 1975, l’autre beau millésime des années soixante-dix, très tardif. Avec ses cabernets très présents dans l’assemblage, Château Palmer 1978 a eu besoin de temps pour perdre de son austérité et se révéler.
L’année débute avec un hiver marqué par le froid. Après un mois de mars mitigé, la vigne commence à pousser aux alentours du 27. Début avril, le temps est assez beau mais les nuits très fraîches et la vigne peine à faire des progrès. La nuit du 16, le vignoble est impacté par le gel, plus particulièrement les merlots. La végétation accuse maintenant un retard de près de deux semaines. Mai et juin, froids et pluvieux, provoquent un retard sur la pousse de la vigne. On note la pleine fleur au 19 juin.
Alors que l’on relève en juin des températures basses, inégalées depuis trente ans, la vigne ne coule pas. La nature est imprévisible. Les deux mois suivants, très moyens, maintiennent le retard et l’on s’achemine vers des vendanges tardives. On constate le début de la véraison aux alentours du 15 août. Après quelques pluies début septembre, un anticyclone s’installe jusqu’à mi-novembre. Ces conditions permettent de sauver le millésime. Les vendanges débutent le 9 octobre sous un climat estival.
On parle de miracle tant la maturité des raisins est complète, les degrés élevés et l’acidité bonne. Les vins sont particulièrement fins et élégants, bien équilibrés et avec une bonne concentration. Avec ses cabernets très présents dans l’assemblage, Château Palmer 1978 a eu besoin de temps pour perdre de son austérité. Il ancre parfaitement aujourd’hui la propriété dans son terroir médocain, et donnera encore longtemps de belles émotions.
1976
1976
Plein soleil (ou presque).
assemblage
chateau palmer
Merlot 49%
Cabernet sauvignon 34%
Cabernet franc 9%
Petit verdot 8%
alter ego
Dates de vendanges
Du 15 au 29 septembre 1976
rendements
1976 est un millésime précoce marqué par une sècheresse historique, et un été incroyablement solaire. Mais il se trouve que, au milieu de cette année presque caniculaire, les vendanges ont lieu sous de fortes pluies. Un cocktail bien particulier…
L’hiver se montre particulièrement doux. On note le départ de la végétation le 25 mars, par un temps magnifique et chaud. En mai, le temps se montre très sec et la vigne pousse rapidement. Ce climat laisse présager un début de fleur très précoce. Le mois de juin se poursuit sur la même lancée, sans aucune pluie. Les conditions se montrent semblables à celles rencontrées habituellement en juillet et août. Les cultures souffrent, exceptée la vigne qui est magnifique. Nous notons la pleine fleur au 6 juin. Celle-ci se déroule dans d’excellentes conditions. La véraison se poursuit sur la même lancée.
Juillet et août sont caniculaires avec quelques orages bienfaisants. Pour autant, cette sécheresse persistante laisse maintenant présager d’une récolte de moyenne abondance. La maturation s’effectue correctement sur des rendements réduits. Le temps tourne à partir du 9 septembre. Pluies et froid sont au rendez-vous. On commence les vendanges par crainte de la pourriture et on cueille, par beau temps, des raisins gorgés d’eau, déjà mûrs et d’un faible niveau d’acidité. Les vinifications libèrent heureusement la couleur, les tanins et le fruit accumulés au cours de cet été exceptionnel.
1976 est le millésime de la canicule. Un vin solaire auquel la pluie a apporté un équilibre. Il n’est pas extravagant. Le nez est exotique avec des notes d’épices orientales, de cacao et de café. Aromatiquement très mur, ce Château Palmer reste parfaitement équilibré.
1975
1975
Mi-figue mi-raisin.
assemblage
chateau palmer
Merlot 40%
Cabernet sauvignon 47%
Cabernet franc 5%
Petit verdot 8%
alter ego
Dates de vendanges
Du 23 septembre au 5 octobre 1975
rendements
1975 laisse un léger goût amer. En présence de conditions optimales, les peaux des raisins sont épaisses, les sucres concentrés… À tel point que certaines récoltes se font avant maturité complète des fruits. Le grand millésime espéré n’est pas totalement au rendez-vous.
1975 arrive après trois années plutôt désastreuses. Le millésime qui s’annonce nourrit tous les espoirs. L’année débute par un hiver très doux. Fin février, les boutons gonflent et sont prêts à éclore. On note le début de la pousse de la vigne le 5 mars. Cela représente quinze jours d’avance sur une année classique. Le printemps se montre tout aussi clément. On signale le début de la floraison le 9 juin, qui se déroule dans des conditions très favorables.
Juillet et août sont chauds et secs. La vigne souffre du manque d’eau, ce qui laisse présager, à cette période de l’année, un raisin de qualité. Quelques averses viennent rafraîchir l’atmosphère le 17 août. Cette pluie fait le plus grand bien au vignoble et accélère la véraison. Septembre s’annonce tout aussi beau, mais à partir du 12, il pleut pendant cinq jours sans discontinuer. On décide d’avancer les vendanges au 23 septembre. D’emblée, on s’enthousiasme sur des vins rouges très colorés, fortement charpentés.
Ces tanins puissants voire rugueux dans leur prime jeunesse ont bénéficié du temps pour s’assagir. Château Palmer 1975 reste néanmoins un vin puissant et sérieux, qui mérite aujourd’hui encore une bonne aération avant d’être dégusté. Une longue garde lui est nécessaire pour être apprécié dans sa plénitude.
1971
1971
Un moment de grâce.
assemblage
chateau palmer
Merlot 45%
Cabernet sauvignon 38%
Cabernet franc 9%
Petit verdot 8%
alter ego
Dates de vendanges
Du 30 septembre au 13 octobre 1971
rendements
1971 représente un moment de grâce dans un millésime contrasté. De nombreuses averses printanières mettent à mal les fleurs de vigne. Près de la moitié d’entre elles meurent, à terre. Heureusement, le soleil brille sur tout l’été, offrant ainsi une maturité optimale…
Après un hiver froid, le début du printemps s’annonce très prometteur. La vigne commence à pousser le 12 avril. Sous l’effet de la chaleur soudaine, elle se développe à une rapidité incroyable. À partir du 22 avril, un temps pluvieux et froid s’installe jusqu’à la fin du mois de juin. La floraison est perturbée de manière considérable. Elle se déroule difficilement et dans de mauvaises conditions. Les pluies continues provoquent une importante coulure. La récolte se réduit de près de la moitié.
Juillet et août se montrent beaucoup plus cléments. L’été est chaud avec quelques pluies permettant le gonflement des baies. La maturation se déroule dans de bonnes conditions, malgré des irrégularités dues à la période de floraison. Le temps reste beau pendant la période des vendanges, ce qui permet une récolte à maturité optimale. Les vins sont souples et fruités. Les tanins soyeux contribuent pleinement à la sensation d’harmonie que nous donne la dégustation de ce millésime rare.
Château Palmer 1971 se montre tout en finesse et en élégance. D’une grande longueur en bouche, il ne tombe jamais dans l’exubérance. Sa finale, notamment, est incroyablement équilibrée. Un vin de toute beauté, qui s’exprime avec grâce. Un petit miracle. Et, dans un millésime difficile, une véritable démonstration de l’immense terroir de la propriété.
1970
1970
En grande pompe.
assemblage
chateau palmer
Merlot 44%
Cabernet sauvignon 31%
Cabernet franc 9%
Petit verdot 16%
alter ego
Dates de vendanges
Du 29 septembre au 16 octobre 1970
rendements
L’une des plus grandes réussites de cette décennie. Après les millésimes souvent compliqués des années 60, arrive ce 1970 avec de belles conditions climatiques et de beaux raisins. Le vin acquiert tout de suite une jolie réputation…
Un printemps froid et pluvieux retarde la végétation qui démarre le 14 avril. Après quoi, un temps exceptionnel accompagne le développement de la vigne de juin jusqu’à octobre. La floraison a lieu dans d’excellentes circonstances. Le vignoble est magnifique. Le mois de juillet se déroule notamment sans une goutte de pluie. Des orages opportuns en août permettent d’accélérer la véraison qui se termine le 26 dans de très bonnes conditions.
La chaleur de septembre permet d’atteindre une maturité optimale et une excellente concentration des baies. Les vendanges débutent le 29 dans le plus grand optimisme. Les raisins sont équilibrés, prêts à livrer toute la complexité de leur fruit. Ces conditions, proches de la perfection, produisent un vin remarquable, que l’on considère souvent comme un des plus grands millésimes de la propriété entre 1961 et 1982. Richesse en fruits, concentration et équilibre en sont les maîtres-mots.
Château Palmer 1970 a toujours été démonstratif, ouvert, plein, se révélant facilement, et allant loin dans le temps. Une construction ciselée mais surtout une longueur surprenante le caractérisent. Un grand millésime, riche et mûr dans sa plénitude.
1967
1967
Une place à part.
assemblage
chateau palmer
Merlot 45%
Cabernet sauvignon 34%
Cabernet franc 10%
Petit verdot 11%
alter ego
Dates de vendanges
Du 25 septembre au 9 octobre 1967
rendements
Peu connu des grands amateurs, ce millésime délicat continue de nous surprendre. A chaque dégustation, 1967 se révèle surprenant, un peu inattendu dans son expression, à la fois délicat et complexe. Toujours là où on ne l’attend pas…
La vigne commence à pousser le 28 mars. Le mois d’avril est marqué par le beau temps malgré quelques petites gelées sans grande conséquence. La végétation marque le pas en mai. La fleur débute aux prémices du mois de juin et se passe dans d’excellentes conditions, annonçant une récolte très prometteuse. Les deux mois qui suivent sont favorables. Juillet notamment, avec ses 27 jours sans pluie et un record de chaleur. On dit alors que la vigne souffre, ce qui est bon signe pour la qualité future du millésime. Une pluie abondante et bienvenue surgît le 8 août.
Malheureusement, la froid et la pluie vont interrompre une floraison et une véraison très prometteuses. Au mois de septembre, trois périodes pluvieuses s’enchaînent et rendent la maturation difficile et incomplète. Face à la menace des maladies, les vendanges démarrent précocement et se déroulent en partie sous la pluie. Le millésime est abondant, mais la maturité souvent incomplète, et la vendange diluée. Les raisins récoltés dans ces conditions manquent de structure. Un tri sélectif des vendanges permet tout de même de produire des vins ronds et élégants.
En définitive, Château Palmer 1967 est un vin très surprenant. Il est épicé et raffiné. C’est un millésime un peu plus dans la retenue. Il se mérite.
1966
1966
L’élégance suprême.
assemblage
chateau palmer
Merlot 50%
Cabernet sauvignon 22%
Cabernet franc 12%
Petit verdot 16%
alter ego
Dates de vendanges
Du 24 septembre au 7 octobre 1966
rendements
1966 fait partie des millésimes de légende qui ont lentement construit la réputation de Château Palmer. Il est rare de déguster un vin comme celui-ci où tanins, acidité et alcool se complètent si bien qu’ils deviennent indistincts. À réserver pour les mets les plus délicats.
Après un hiver doux, la végétation s’enclenche fin mars et s’accélère par un beau mois d’avril. On signale les premières fleurs à la fin mai. La floraison se déroule dans de bonnes conditions malgré un peu de pluie les 9 et 10 juin. Les deux mois d’été se montrent plus mitigés. Les pluies de juillet, puis le temps beau mais relativement frais du mois d’août retardent la véraison et la maturation. Ces derniers facteurs conduisent la presse à annoncer un millésime catastrophique.
Par chance, le soleil et la chaleur font leur grand retour le 26 août. Le mois de septembre se poursuit sur cette même lancée, favorisant une bonne maturation des baies et garantissant l’élaboration d’un millésime sérieux, dont la belle acidité préserve pour longtemps – très longtemps – encore la fraîcheur et l’élégance du fruit.
Sur un millésime légendaire comme 1961, venaient immédiatement à l’esprit les mots de profondeur, complexité, exubérance, puissance. Ici, on pense plutôt minimalisme et harmonie. Un millésime fin et lumineux, d’une remarquable précision et netteté en bouche, où chaque chose est à sa place.
1962
1962
De beaux lendemains.
assemblage
chateau palmer
Merlot 52%
Cabernet sauvignon 30%
Cabernet franc 5%
Petit verdot 13%
alter ego
Dates de vendanges
Du 1er au 16 octobre 1962
rendements
Mésestimé à cause de son illustre aîné, 1962 est un millésime peu connu, dont on parle peu. C’est pourtant un vin qui, encore aujourd’hui, surprend par sa structure, ses épaules, sa profondeur, sa matière. Un très bon millésime tardif.
L’hiver se déroule sans trop d’encombre. La fraîcheur des mois de février et d’avril ralentit la végétation, qui démarre le 10 avril avec un retard de trois semaines. Les 24 et 25, le temps est printanier et tout pousse avec une extrême rapidité. Mais en mai, le temps redevient instable, pluvieux et la vigne peine. Elle parvient à combler son retard début juin et on constate la pleine fleur le 17 dans d’exceptionnelles conditions. Un coup de chaleur le 23 mai provoque une légère coulure.
Le mois de juillet, frais et humide, se termine par un orage de grêle, sans conséquence dommageable pour le vignoble de Château Palmer. En août, la chaleur et la sécheresse redonnent espoir malgré le retard pris par la vigne le mois précédent. La véraison tarde cependant à se terminer, présageant une vendange tardive. Les températures chutent avec l’arrivée de la pluie le 25 septembre. Les vendanges débutent le 1er octobre avec des prévisions optimistes tant sur la qualité que sur le volume. Et de fait, il s’agit de la récolte la plus abondante des années 1960.
Ce millésime présente une construction architecturale qui a su défier le temps. Très puissant dans sa jeunesse, ce vin d’une grande sensibilité se démarque aujourd'hui par sa fraîcheur, son équilibre et son nez d’herbes sauvages aromatiques. Sa structure nous laisse penser qu’il n’est certainement pas arrivé au bout de son évolution…
1961
1961
Le mythe fondateur.
assemblage
chateau palmer
Merlot 52%
Cabernet sauvignon 30%
Cabernet franc 5%
Petit verdot 13%
alter ego
Dates de vendanges
Du 19 au 27 septembre 1961
rendements
Pour Château Palmer, 1961 est un millésime fondateur. Sur une base pourtant compliquée, avec du gel, de la sécheresse, et donc une récolte réduite. Mais le vin, mal compris à ses débuts car très puissant et très tannique, est devenu une des légendes de Bordeaux…
Le beau temps presque printanier à la fin février fait pleurer la vigne. Les gelées sont à craindre. Le mois de mars est ensoleillé et sans une goutte de pluie. La vigne pousse à vue d'œil. Les 21 et 29 mars, deux épisodes de gel successifs vont affaiblir le vignoble sans trop de dégâts. Le beau temps de mai déclenche une floraison très précoce le 16, mais un froid anormal pour la saison nuit à la fécondation et fait traîner la fleur. La coulure est importante. On s'attend maintenant à une petite récolte.
Un été très sec et très chaud en septembre dessèche le raisin. La vigne souffre. Les vendanges débutent le 19 septembre sous un soleil de plomb. Une pluie salvatrice et abondante arrive le 20 et la température chute, ce qui permet ainsi aux raisins d’atteindre une maturité exceptionnelle. La conjonction d’un petit volume et d’une forte concentration a permis d’atteindre un niveau de qualité incroyable. Dès les vinifications, la couleur, la richesse en sucres et les tanins s’avèrent extraordinaires.
C’est un vin qui n’en finit pas, au summum de la complexité et d’une profondeur incroyable. Il séduit encore par sa consistance et son onctuosité qui confine à la liqueur. Thomas Duroux considère 1961 comme « le millésime qui contribue plus que tout autre à la réputation et à la légende de Château Palmer ».
1959
1959
Puissance et sensualité.
assemblage
chateau palmer
Merlot 52%
Cabernet sauvignon 30%
Cabernet franc 10%
Petit verdot 8%
alter ego
Dates de vendanges
Du 21 septembre au 7 octobre 1959
rendements
Des conditions rêvées. En cette année 1959, toute est réuni pour produire un millésime d'anthologie : un printemps doux et beau, des mois de juillet et d'août secs, septembre et ses pluies salutaires… Corsés, puissants, riches et opulents, les vins gagnent avec l’âge en délicatesse et en sensualité.
1959 est un très grand cru. Il est le premier à être qualifié de « millésime du siècle ». Après un hiver plutôt clément, la vigne se met à pousser le 25 mars. Les fortes amplitudes thermiques diurnes du début avril l'encouragent dans cette lancée. Le printemps est précoce et se montre doux et beau. Les premières fleurs apparaissent dès le 26 mai et la floraison se déroule dans d'excellentes conditions. On observe la pleine fleur le 6 juin. Le mois de juillet est sec et connaît de très fortes chaleurs avec un record d'ensoleillement. On observe les premiers grains changés le 28 juillet. Août est également très sec et la vigne commence à souffrir du manque d'eau. La maturité se retarde jusqu'à l'arrivée de pluies salutaires mi-septembre. Les vendanges débutent le 21 septembre sous un bel anticyclone.
Année chaude et sèche avec quelques ondées bénéfiques, 1959 appartient aux millésimes d'exception. Les vins produits sont corsés et puissants, très riches et opulents, très colorés et souples.
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