‍Château Palmer a toujours transcendé les modes et les tendances pour n’écouter qu’une seule voix : celle de son terroir. Finesse et élégance de son enracinement margalais, texture de la soie, noblesse du cuir, caresse du velours : un assemblage quasi identique de cabernet sauvignon et de merlot, auquel s’ajoute une touche de petit verdot, signe le style Palmer. On plonge le nez dans un bouquet de fleurs, de fruits, d’épices, enveloppés dans une structure charnue et généreuse.

Mais avant cela il faut être patient : car un long vieillissement de 20 à 22 mois, en fûts puis en foudres, est nécessaire pour imprimer dans le vin le message de son sol et lui conférer le corps et la chair qui lui permettront de s’épanouir dans ses habits de tanins. Une fois « capturé » en bouteille, le grand vin de Palmer n’en est qu’aux prémices de sa vie. Il pourra vieillir des années, des décennies, avant de se livrer pleinement, dans toute sa richesse et sa complexité.

Les barriques de chêne neuf et usagé sont assemblées en cuves quelques semaines avant la mise afin d’homogénéiser les vins. Le travail de composition désormais achevé, le caveau historique de la propriété peut accueillir une partie des précieuses bouteilles pour un premier cycle de dix ans de garde. Pour Palmer, ces dix ans marquent un âge de raison, une étape cruciale sur le chemin, encore long, d’une révélation totale. L’histoire inachevée d’un millésime et de son terroir.

Pourquoi certains vins sont-ils résolument uniques ? Si éclatants dans leurs nuances qu’ils semblent transcender la palette de merlot et cabernet, et même tout cépage en vérité. Si évocateurs dans leur bouquet que leurs arômes, leurs saveurs, leurs textures se fondent pour donner naissance à quelque chose de plus : une émotion, des images, un sentiment d’appartenance. Malgré les tous derniers progrès de l’œnologie, on ne peut toujours pas pleinement répondre à cette question…