Vitis vinifera est une liane qui ne cessera jamais de nous surprendre. Alors que les conditions estivales destinaient les vignes de Palmer à poursuivre leur croissance végétative au détriment de leurs fruits, le mois de septembre rectifia le tir, nous permettant de vendanger des raisins pleins de promesses. La récolte est certes modeste, mais la mosaïque tout en contraste de nos terroirs continue d’être une formidable ressource pour composer deux nouvelles partitions.
« Un millésime où le talent d’une équipe riche et déterminée a su faire la différence »
Thomas Duroux — Directeur, Château Palmer
Si janvier laisse augurer d’un hiver froid, février se place sous des auspices doux et des pluies nourries. Le retour à un temps sec favorise un débourrement homogène de la vigne. Les gelées printanières d’avril-mai freinent la vigne dans sa croissance. La floraison démarre le 28 mai, dans un climat chaud et sec. Quelques cas de coulure sont à déplorer sur nos merlots les plus précoces. Marqué par la pluie et une hausse brusque des températures, juin déclenche une véritable explosion végétative. Née d’un orage diluvien le 19 juin, la pression mildiou nous impose une grande vigilance.
Un été en demi-teinte jusqu’au 15 août exacerbe la croissance du végétal, faisant craindre un manque de concentration des baies. Fin août, début septembre, quatre semaines d’un temps sec installent une tension hydrique salvatrice. Le processus de maturation reprend son cours normal, à temps pour les vendanges. Sous la menace du botrytis, la récolte des merlots démarre le 24 septembre, celle des cabernets s’achève le 15 octobre. En dépit de rendements plus modestes qu’attendus, la vendange est saine, les raisins mûrs, la dégustation révèle un grain de tanin de toute finesse.
Finalisés début décembre, les assemblages traduisent une lecture toujours plus limpide du parcellaire de Château Palmer. 2021 livre des vins d’une belle plénitude, tout en mesure et en équilibre, qui nous rappellent les millésimes du siècle dernier.
Alter Ego 2021, plus marqué par le cabernet sauvignon que lors des millésimes précédents, reflète magnifiquement l’essence de l’appellation Margaux. Influencé par un millésime Atlantique, il respecte pleinement son terroir, dévoilant un grain d’une belle finesse et une persistance en bouche laissant entrevoir tout son potentiel.
Château Palmer 2021 nous propose un voyage dans le temps, une version contemporaine des grands classiques des années 1980 et 1990. Sa fraîcheur aromatique alliée à la souplesse tannique et au velouté caractéristique font de ce 2021 un grand vin de Palmer, de ceux dont la texture et l’onctuosité signent merveilleusement l’identité.
« Le millésime 2021 démontre une nouvelle fois toute la passion et la cohésion d’un collectif »
Thomas Duroux — Directeur, Château Palmer
