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Palmer & vous

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Christine Valino

Vigneronne
Château Palmer, Margaux
Depuis plus de 17 ans, elle acane, plie, épampre, relève… Christine Valino est une mémoire vivante des savoir-faire Maison.

Comment êtes-vous arrivée au Château Palmer ?

Je suis née à Lyon, de parents étrangers. Très vite, mon père et ma mère sont venus s’installer dans le Bordelais, pour travailler dans les vignes. De mon côté, à 16 ans, je quittais l’école. J’avais envie de rentrer dans la vie professionnelle. Différents petits boulots ont suivi : la restauration, la grande distribution, les maisons de retraite…, avant de me présenter ici. C’était en 2000. Une ouvrière agricole était manquante. Je l’ai remplacée six mois durant. Par la suite, on m’a proposé un CDI. J’ai appris le métier sur le tas, sans formation particulière, en regardant les autres faire.
 

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En quoi consiste votre travail ?

À l’année, par tous les temps, de 8h15 à 12h30 puis de 13h30 à 17h, je travaille aux vignes. Je tombe les fils, remplace les piquets, effeuille, supprime les repousses sans fruits, relève les sarments pour mieux les exposer au soleil, taille… Des tâches physiques certes, difficiles mêmes suivant les conditions climatiques, mais que j’essaie de réaliser intelligemment. En veillant à me préserver. Pour cela, j’ai expérimenté. Auparavant, « aux pièces », j’avais la responsabilité de 70.000 pieds hors taille. J’ai alors pu m’essayer à différentes techniques pour ne retenir que les plus efficaces. Les vendanges, elles, sont à part. J’ai choisi d’être au tri. Je vois les baies arriver. Les fruits d’une année de travail. De vrais moments de joie, de relâche et de fierté. Comme en 2015 : les raisins étaient magnifiques…

Comment le domaine a t-il évolué ?

J’ai connu Château Palmer sans herbe. « Propre », comme on dit. C’était moins plaisant à regarder, même si c’était plus facile à cheminer. Le passage en biodynamie nous a surtout permis de travailler dans de meilleures conditions. Nous ne sommes plus en contact avec des produits nocifs. Bien sûr, cela n’empêche pas les problèmes. Le mildiou l’an dernier et le gel cette année ont mis à mal mon outil de travail. C’est blessant. Mais je reste confiante. Nous sommes sur la bonne voie.

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« J’ai appris le métier sur le tas, sans formation particulière, en regardant les autres faire. »

Christine Valino, Vigneronne, Château Palmer

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Et le vin dans tout cela ?

Pour tout vous dire, je n’en bois pas. Sauf du Palmer… Celui que nous offre chaque année le patron. Je sais que ça fera plaisir aux miens. Même s’ils essaient de m’en empêcher. « Tu devrais les garder ! », me lancent-ils. Pas question ! Dernièrement, j’ai débouché un Château Palmer 2008 et 2010 avec eux, autour d’un bon repas. Ils ont bien apprécié…